Félix Tshisekedi à l’ONU : « La RDC a encore besoin d’une MONUSCO non pléthorique, mieux équipée et forte »

Le Président de la République, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, s’est exprimé pour la première fois du haut de la tribune des Nations Unies à New Y

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Le Président de la République, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, s’est exprimé pour la première fois du haut de la tribune des Nations Unies à New York, ce jeudi 26 septembre. C’était au cours de la 7e plénière du débat général de la 74e session de l’Assemblée générale.

Félix Tshisekedi parcourant son discours avant de monter à la tribune

« La RDC peut faire partie de la solution dans la lutte contre la pauvreté et la malnutrition du fait que son sol peut nourrir jusqu’à 2 milliards d’individus », a-t-il déclaré, tout en rappelant ses priorités sociales qui sont la gratuité de l’éducation de base à l’école primaire dont le budget passe de 8 à 20% ; la meilleure adéquation formation-emploi ; la couverture santé universelle, plus de 8 millions supplémentaires à fin 2020 et le Plan national du numérique, permettant un progrès rapide dans la lutte contre corruption.

Pour la mise en œuvre de ces priorités, le président Tshisekedi a annoncé la création d’une campagne de développement communautaire, pilotée par lui-même, « pour rattraper le retard de la RDC dans l’accomplissement des OMD ». Cette campagne est aussi à financer par l’ensemble des partenaires internationaux et permettra notamment l’accès aux besoins sociaux de base le développement du capital humain.

Le président de la République Félix Tshisekedi a souhaité de mettre à disposition de l’Afrique, « pivot du développement durable, avec 47% des forêts en RDC, des moyens pour son développement à concilier avec sa volonté de préservation de son patrimoine naturel ».

Le Chef de l’Etat congolais à la tribune prononçant son discours devant la plénière de l’Assemblée générale

Il estime que toutes les structures de financement du développement devraient intégrer plus les questions environnementales.

Il a remercié l’ONU pour le sacrifice humain et matériel en faveur de la RDC en soutenant l’urgence et la nécessité  de réadapter la configuration de la MONUSCO en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain en concentrant davantage les efforts sur les capacités d’intervention opérationnelle des Forces onusiennes aux côtés des FARDC.

« La RDC a encore besoin de la MONUSCO, mais d’une MONUSCO non pléthorique, mieux équipée, forte et dotée d’un mandat adapté à l’image de la brigade d’intervention rapide qui avait jadis aidé à mettre en déroute le  mouvement rebelle du M23 », a-t-il déclaré.

 Parlant des libertés fondamentales depuis son avènement au pouvoir en janvier dernier, le chef de l’Etat congolais en a vanté le progrès enregistré.

« Depuis mon investiture, je m’emploie à consolider cette avancée démocratique en garantissant l’ensemble des droits et des libertés. Personne n’est harcelé pour ses opinions. La RDC ne compte plus des prisonniers de conscience. Nul ne ressent le besoin de migrer pour sauver sa vie ou préserver sa sécurité du fait de ses convictions politiques ou de ses associations particulières », a déclaré Félix Tshisekedi.

Fatshi très souriant

Il a fait part de l’ouverture de son pays sur l’exploitation du secteur minier, mais à quelques conditions, tout en rappelant que le cobalt, le germanium et la colombo-tantalite ont été déclarés, depuis 2018, substances minérales stratégiques en RDC. Ils sont considérés comme leviers importants pour la mobilisation des recettes, mais aussi pour le développement du pays, dont plus de 60% du cobalt proviennent de la RDC où il est exploité essentiellement par Glencore, China Molybdenum Co et d’autres opérateurs de moindre envergure.

« Aujourd’hui la République Démocratique du Congo détient environ 70 % des réserves mondiales des métaux stratégiques indispensables pour réaliser la transition énergétique et numérique qui s’impose à l’humanité. Plutôt que d’utiliser ces réserves naturelles des minerais comme source de rente monopolistique, mon pays se propose de s’ouvrir au monde en permettant l’exploitation réglementée de son sous-sol contre un accompagnement  à l’industrialisation et à la production des batteries et des composants à plus haute valeur ajoutée. Le monde a soif de cobalt, de coltan et de lithium. Nous voulons des emplois industriels, de la formation et du développement », a-t-il déclaré.

Gel Boumbe

 

 

 

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