Avec son FCC new look, Joseph Kabila tient à demeurer sur le ring

Les regroupements et partis politiques membres du Front Commun pour le Congo (FCC), réunis le mercredi 20 février 2019 à Kingakati autour de leur auto

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Les regroupements et partis politiques membres du Front Commun pour le Congo (FCC), réunis le mercredi 20 février 2019 à Kingakati autour de leur autorité morale, Joseph Kabila, ont transformé leur plateforme électorale en une  plateforme parlementaire au sein de l’Assemblée nationale et des assemblées provinciales.

Cet acte traduit la volonté du prédécesseur de Félix Tshisekedi de demeurer aux affaires et d’influer sur la marche de l’Etat congolais. En un mot, il cherche à protéger ses intérêts et ceux de son clan.

En clair, Joseph Kabila ne veut pas quitter le ring. Or, en demeurant sur le ring, il sera amené de donner des coups ici et là, mais il en recevra aussi. Personne ne peut prédire les conséquences possibles des coups qu’il aura à encaisser.

Dans une lettre ouverte datée du 17 septembre 2016, une certaine Monique Mukuna Mutombo avait conseillé à Joseph Kabila en gros ceci : « Il vaut mieux quitter les choses avant que les choses ne vous quittent car il n’y a rien de nouveau sous ce soleil. Ce qui a été, c’est ce qui sera ! Et pour finir : chaque Goliath a son David ! ».

Joseph Kabila ne doit pas perdre de vue que malgré tous les moyens financiers et matériels mis à la disposition d’Emmanuel Ramazani Shadary, il n’a pas réussi à assurer l’élection de son dauphin. La volonté de changement, voire de rupture avec l’ancienne gestion du pays, habite en chaque Congolais, même ceux qui ont signé l’acte constitutif de la majorité parlementaire. Il n’est pas exclu que Kabila reçoive des coups provenant de ses propres troupes.

Après le règlement du dossier de Transco par Félix Tshisekedi, la grogne sociale gagne du terrain un peu partout. Ce sont des dossiers qu’il faut gérer avec beaucoup de tact. Par ailleurs, en reversant 163.300$ au Trésor public, reliquat de ses frais de mission en Angola, au Kenya, au Congo-Brazzaville et en Ethiopie (32ème Sommet de l’Union africaine), Tshisekedi met en difficulté les gestionnaires de l’ère Kabila. Ils sont appelés à un renouvellement dans leur façon de gérer la chose publique.

A quoi pourrait déboucher la nouvelle stratégie de FCC ? Nous n’en savons rien. Le ring n’a pas de maître. Tout le monde peut gagner comme tout le monde peut échouer.

Nous ne pouvons que souhaiter bon retour sur le ring à Joseph Kabila en lui demandant d’avoir des reins assez solides pour donner des coups à gauche et à droite et la force d’encaisser ceux qui proviendront de son camp et d’ailleurs. Il ne doit pas surtout perdre de vue qu’en tant que Chef de l’Etat, Tshisekedi aura toujours le dernier mot.

Jean-René Bompolonga

 

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