Koffi Olomide a porté plainte au Parquet général contre les agents qui l’ont interpellé et humilié

La semaine dernière, la Commission nationale a interdit la diffusion et la présentation au public des chansons « Élégance », « La femme de quelqu’un »

Après les hommages lui rendus par la nation, le poète Simaro Lutumba se repose éternellement à Nécropole
Afrobasket Dames 2019 : Les Léopards de la RDC en quarts de finale
CAN 2019 : Les Pharaons font perdre les Léopards dans les pyramides

La semaine dernière, la Commission nationale a interdit la diffusion et la présentation au public des chansons « Élégance », « La femme de quelqu’un », « Pipipi », « Jour de joie », « Ba esclaves », « Alidor », « Tata Ngwasuma » et « Tata Mobimba ».  Mais, le mercredi 25 septembre dernier, Koffi Olomide était interpellé puis relâché, parce que le magistrat instructeur a estimé que les faits ne sont pas et ne nécessitent pas une détention.

Koffi Olomide voit loin que ses verres fumés

Très indigné de la façon dont il a été interpellé, l’artiste musicien Koffi Olomide vient de déposer une plainte, ce jeudi 26 septembre, au Parquet général près la Cour de cassation contre les agents qui ont exécuté le mandat illégal à son encontre. Son avocat, Me Tony Mwaba qui annonce l’information à la presse souhaite que les agents qui ont interpellé son client, Koffi Olomide, filmé et même publié les images sur les réseaux sociaux pour l’humilier, soient poursuivis, arrêtés et mis hors d’état de nuire.

« L’artiste a été humilié par certains agents qui ont investi sa villa. Certains ont même escaladé les murs pour l’appréhender avec une brutalité et une cruauté rare », dénonce Me Tony Mwaba.

L’avocat de l’artiste estime même que l’autorisation pour la diffusion de 8 chansons n’est qu’une question purement administrative et non plus une infraction que l’on ne peut pas accorder un mandat d’amener, comme si la situation était grave et le capturer comme un terroriste.

« Ces agents ont même violé les principes de la présomption d’innocence. Après le dépôt de cette plainte, le dossier va suivre son cours normal. Avec le secret d’instruction, je ne peux rien vous dire », a dit Me Tony Mwaba.

L’artiste Koffi Olomide dénonce un « abus de pouvoir » et dit rester convaincu que la commission de censure « n’a pas raison d’exister dans un État démocratique ».

De son côté, la Commission nationale de censure a également déploré un manque de civisme et de considération de la part de l’artiste qui, malgré diverses invitations, n’a pas répondu ni même son avocat.

« Cette attitude démontre un manque de considération et de civisme de la part de l’artiste qui paraît être récidiviste dans ce genre de comportement, selon le texte. Tous les musiciens congolais doivent solliciter une autorisation préalable et écrite de la commission avant la diffusion de leurs œuvres. En principe il devrait déposer les supports de ses chansons incriminées pour validation, ce qu’il n’a pas fait. Il fallait un mandat d’amener pour le contraindre de répondre aux faits qui lui sont reprochés », a déploré Didier Kelekelo, directeur de la Commission nationale de censure qui ajoute qu’ « on ne l’a pas entendu sur procès-verbal parce qu’il est malade mais il va revenir pour comparaître de nouveau ».

Gel Boumbe

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: 0
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE