En bloquant Moïse Katumbi, le gouvernement s’oppose à la décrispation du climat politique

Avec le traitement réservé à Moïse Katumbi, leader de la plateforme Ensemble pour le changement, le vendredi 3 et le samedi 4 août 2018 au poste front

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Avec le traitement réservé à Moïse Katumbi, leader de la plateforme Ensemble pour le changement, le vendredi 3 et le samedi 4 août 2018 au poste frontalier de Kasumbalesa, il n’y a plus de doute possible sur le refus de la Majorité au pouvoir d’appliquer les mesures de décrispation du climat politique en RDC, conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre.

Candidat déclaré à la présidentielle, Moïse Katumbi est l’un des cas emblématiques cités nommément dans l’Accord du 31 décembre 2016.

Dans le chapitre V relatif à la décrispation politique, au point V.I., on peut lire : « Dans l’intérêt supérieur de la Nation, les parties prenantes, à l’exception de la Majorité présidentielle, chargent la CENCO de poursuivre ses bons offices auprès de toutes les autorités concernées pour le suivi et la résolution effective des cas emblématiques restants, à savoir Messieurs Moïse Katumbi Chapwe et Jean-Claude Muyambo afin qu’ils recouvrent leur liberté. Ainsi, les parties prenantes demandent à la Commission de Hauts Magistrats de se dessaisir de ces deux cas ».

Comme on peut le constater, la Majorité présidentielle persiste et signe dans son refus de décrisper le climat politique en RDC et cela à 24 heures de la clôture du dépôt de candidature à la présidentielle et aux législatives nationales de décembre prochain.

Les Nations Unies, l’Union africaine, l’Union européenne, la Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO) et d’autres organisations congolaises ont appelé et plaidé, durant des mois et en vain, pour l’application intégrale des mesures de décrispation politique.

Avec un tel comportement, la situation est claire maintenant. Le gouvernement ne veut pas d’élections transparentes, apaisées et crédibles. Au contraire, il tient à amener calmement et sûrement le pays vers le chaos. Il n’y a plus de doute possible.

Espérons seulement que le gouvernement accordera une oreille attentive au dernier appel de Mgr Marcel Utembi et Mgr Fridolin Ambongo, président et vice-président de la CENCO qui, le 6 août 2018, ont « exhorté vivement les  autorités congolaises à faire preuve de retenue et de haut sens de responsabilité, en veillant à la sécurité et à la protection de tous, sans discrimination aucune. Les élections que le Peuple congolais attend doivent être crédibles, transparentes et inclusives ».

Cependant, l’histoire nous renseigne que les calculs des dirigeants politiques face à certaine situation n’ont toujours pas donné des résultats escomptés. Déjà, la libération de Jean-Pierre Bemba constitue un exemple frappant. La Majorité présidentielle ne s’y attendait pas, mais elle est contrainte aujourd’hui de faire avec. A bon entendeur…

La Rédaction

 

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