Dépôt de candidature à la présidentielle : l’heure de vérité pour Kabila, Katumbi et Bemba a sonné

« Nous ne boycotteront pas l’élection, mais nous demandons le retrait de Kabila, de la "machine à voter" et d'une dizaine de millions d'inscrits litig

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« Nous ne boycotteront pas l’élection, mais nous demandons le retrait de Kabila, de la « machine à voter » et d’une dizaine de millions d’inscrits litigieux sur les listes électorales », ont déclaré lundi 23 juillet dernier les proches de JP Bemba, M. Katumbi, de V. Kamerhé et autres leaders de l’opposition. Pour eux, l’opposition présentera une candidature commune d’un candidat qui va réunir toutes les conditions d’éligibilité.

JP Bemba

JP Bemba

Mais la question est de savoir, Bembe et Katumbi rentreront, rentreront pas ? Kabila partira, partira pas ? Car, avec l’ouverture le mercredi 25 juillet dernier du dépôt des candidatures à la présidentielle prévue le 23 décembre, l’heure de vérité a sonné pour le président au pouvoir et les deux ténors de l’opposition en exil.

Nous savons que la RDC n’a jamais connu de transition démocratique. Du 25 juillet au 8 août, le pays est entré dans une étape cruciale de son processus électoral, sous le regard de ses voisins africains et partenaires étrangers. Les prétendants à la fonction suprême pourront déposer leur candidature à l’élection présidentielle. Parmi les candidats pressentis figurent les opposants en exil Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, et peut-être le président Joseph Kabila, qui ne s’est pour l’instant pas exprimé sur la question et que son entourage du PPRD ne cesse de flasher sur sa 3ème candidature.

Joseph Kabila incertain

Depuis mercredi, tous les yeux des congolais, de pays voisins et de la communauté internationale sont tournés vers Joseph Kabila, qui jure son total respect pour la Constitution sans dire formellement qu’il quittera le pouvoir.  Hors mandat depuis la fin de son second quinquennat le 20 décembre 2016, la source de son pouvoir se trouve dans une disposition qui lui permet de rester « en fonction jusqu’à l’installation effective d’un successeur élu » et un accord politique du 31 décembre 2016, issu des bons offices de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Malgré de hauts cadres de la majorité présidentielle veulent s’approprier la thèse du juriste, Cyrus Mirindi, que « le compteur a été remis à zéro après la réforme constitutionnelle de 2011 », selon Kambere, et que Kabila doit encore se présenter, la Constitution qu’il a lui-même promulguée, l’interdit pour un troisième mandat, rappelle Sessanga. Kabila, élu en 2006 et réélu en 2011 ne se présentera plus, il doit désigner un dauphin.

La réforme constitutionnelle dont question n’avait modifié que le mode de scrutin, en passant de deux à un tour et non le mandat du président de la République qui reste le même, une fois renouvelable.

Jean-Pierre Bemba met la corde au cou et ouvre le bal le 1er août

Jean-Pierre Bemba a annoncé son retour le 1er août pour déposer son dossier de candidature. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse qu’il a animé à Bruxelles et qui est aussi sa première apparition publique depuis sa remise en liberté provisoire et conditionnelle par la Cour pénale internationale, après dix ans de prison à La Haye. « Mon retour n’est pas une vengeance, sans idée de rancune, de vengeance, sans amertume. Je serai très heureux de retrouver mes militants », a-t-il déclaré.

Moïse Katumbi un retour souvent reporté

Moïse Katumbi et acharnement judiciaire

Moïse Katumbi

En exil en Belgique depuis mi-2016, le candidat à la présidentielle de décembre prochain, Moïse Katumbi qui est passé à l’opposition en 2015, annonce pour la énième fois son retour au pays avant le 8 août prochain pour dépôt de son dossier de candidature par la voix d’un de ses proches. Cette fois au moins, les membres de sa plateforme « Ensemble pour le changement » doivent être rassurés. Son avocat français Éric Dupond-Moretti assure avoir démonté les « farces judiciaires » qui empêchent son retour.

Candidatures non rassurantes

A ce que l’on sache, les deux candidats de l’opposition, Bemba et Katumbi, ne manqueront pas des ennuis à la Céni sous l’instigation du gouvernement qui ne veut pas les mettre en pratique, les mesures de décrispation du climat politique comme dit l’Accord de la Saint Sylvestre. Sauf changement de dernière minute ou la victoire du peuple.

Gel Boumbe  

 

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