Démission du président Robert Mugabe : des Kinois applaudissent

Depuis l’annonce de la démission du président Mugabe, les Kinois ne cessent d’en parler tant dans les rues que dans les milieux politiques. Parmi les

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Depuis l’annonce de la démission du président Mugabe, les Kinois ne cessent d’en parler tant dans les rues que dans les milieux politiques. Parmi les Kinois qui se sont exprimés, la quasi-totalité se sont réjouis de la démission du président Mugabe. Cette position a été confortée par l’écoute des commentaires malveillants à son égard émis à Kinshasa.

Robert Mugabe endormi

Robert Mugabe endormi

D’aucuns estiment que ce dernier aurait joué un mauvais rôle dans la résolution de la crise politique qui sévit en RDC. Avec le jeune juriste Luc Yaba, nombre de Kinois pensent « qu’il a conseillé le président Kabila de ne pas céder son fauteuil et de faire usage de la force avec des conséquences malheureuses éventuelles, en lieu et place des mécanismes pacifiques ».

Des réactions en lien avec la situation locale

Eric Thibanda, enseignant au lycée Molende de Matete, estime que la « démission du président Mugabe est un motif de joie et d’espoir pour le peuple congolais en ce moment où toutes les institutions de l’Etat sont dans l’illégitimité, un fait sans précédent », a-t-il dit. Il a en outre émis le vœu voir les autorités de Kinshasa « revenir sur la voix de la raison, en privilégiant l’intérêt supérieur de la nation, comme l’a su faire Mugabe ». Dans le même ordre d’idées, Paola Maliba étudiante en sciences politiques à l’Université de Kinshasa, a declaré que cette « démission est un signal fort pour le continent africain où l’alternance pacifique à la tête des Etats demeure utopique ».

Dans les milieux politiques de Kinshasa les avis sont divergents.

Des hommes proches du pouvoir en place, ont préféré relativiser la situation. Aucun commentaire ou communiqué officiel émanant de ce cercle restreint n’a été entendu jusqu’alors. Contrairement à l’opposition politique où beaucoup des leaders se sont exprimés. Ils voient en cet acte, un exploit à rééditer en RDC.

C’est le cas de Aimé Bukasa, président du Front pour le Développement du Congo, qui lors d’un point de presse au siège de son parti, a tenu à féliciter particulièment les forces armées du Zimbabwe pour leur discipline dans la crise. « Il n’y a pas eu effusion de sang ni de pillage lors de la crise, exemple à suivre », a déclaré Mr Bukasa. Son parti va « se ranger du côté de la liberté jusqu’à ce qu’une victoire similaire soit célébré en RDC », a-t-il renchérit.

Selon les analystes intervenant dans les chaines internationales, cette situation doit interpeller les chefs des Etats africains en ce moment où les voix de la démocratie se font entendre dans le continent.

Junior Kitambala (stagiaire)

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