La rentrée scolaire 2018-2019 a été marquée par deux déclarations apparemment en contradiction des syndicats des enseignants, l'un des acteurs importa
La rentrée scolaire 2018-2019 a été marquée par deux déclarations apparemment en contradiction des syndicats des enseignants, l’un des acteurs importants avec les parents et le gouvernement organisateur de l’éducation fondamentale, primaire et secondaire générale en République Démocratique du Congo.
L’Intersyndicale de l’enseignement a montré sa volonté d’accompagner le gouvernement en vue de réussir la rentrée scolaire et cela, sans conditions. D’autre part, les syndicats emblématiques du monde des enseignants que sont le Synecat des enseignants du réseau catholique, le Syeco des écoles publiques et le Syess, le troisième larron, ont déclaré effectuer la rentrée scolaire sous conditions. Ils vont tenir des assemblées plénières respectives le samedi 8 septembre 2018 en vue d’évaluer le degré de réalisation des promesses du gouvernement envers les enseignants congolais.
Paradoxe à partir des mêmes problèmes deux points de vue différents
Tous les syndicats du monde enseignant congolais ont passé en revue, les promesses gouvernementales sur l’éternelle augmentation des salaires des enseignants, appelés affectueusement « Mbudi », toujours promise et jamais réalisée. Le salaire des enseignants voisin de 120 dollars américains, il y a trois ans, a été divisé en deux. Ils ont actuellement soixante dollars au mieux. Le gouvernement a promis une augmentation de 25.000 francs congolais à tous. Les enseignants de Kinshasa n’ont pas vu la prime spéciale alors que ceux de l’intérieur sont déjà servis. Le ministère de l’éducation a promis cette paie en deux fois, en Octobre et en Novembre 2018. Ce département a aussi promis de payer les enseignants qui donnent déjà des cours sans être payés. Ils sont appelés familièrement les N.P. Ils sont plus d’un millier. Pour résoudre ces difficultés, le premier groupe va participer à un atelier qui démarre dès ce mardi avec des délégués du gouvernement et des enseignants. Le deuxième groupe veut d’abord observer les conditions du déroulement de l’atelier de Bibwa, dans la périphérie de Kinshasa.
Rejeter l’actuel conseil d’administration de la Mutuelle de santé des enseignants ou attendre la fin de l’année
Enfin, les deux groupes de syndicats affichent deux positions sur la gestion de leur mutuelle de santé, la MSP. Le premier groupe accepte l’offre du gouvernement de prendre directement la gestion de cet outil de sauvegarde de la santé des enseignants et leurs familles pour y voir plus clair. Le second groupe a recommandé d’ attendre la réunion statutaire de son organe de direction à la fin de l’année. Nombre d’enseignants se plaignent de la réduction du nombre des maladies soignées par cette mutuelle. D’autres voix ont insinué que le conflit est ailleurs. Le Ministère de l’Éducation ne supporte pas l’autonomie de gestion de cette mutuelle, d’autant plus que la direction actuelle de cette mutuelle a été nommée par l’ancien ministre de l’Éducation.
Rombaut Kamwanga
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