En séjour dans la province de Sud-Kivu, le Chef de l’Etat Congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est entretenu avec l’archevêque de Bukavu,
Mgr Maroy lors de l’audience avec le chef de l’Etat
En séjour dans la province de Sud-Kivu, le Chef de l’Etat Congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est entretenu avec l’archevêque de Bukavu, S.E. Mgr François-Xavier Maroy Rusengo.
Selon l’archevêque de Bukavu, dont le média d’information « la Prunellerdc.info » a relayé les propos, le chef de l’Etat a voulu se rassurer de la collaboration entre l’Eglise Catholique du Congo (CENCO) et l’Etat.
Cet entretien de plus d’une demi-heure a porté sur plusieurs questions d’actualités brûlantes à l’Est de la RD Congo notamment l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base, les soins de santé des militaires et policiers à l’hôpital Général de Bukavu.
En ce qui concerne la gratuité et le mouvement de grève qu’a observé le syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques dans ce coin récemment, l’ordinaire de Bukavu pense simplement que les gens cherchent «un bouc émissaire».
Poursuivant ses propos, Mgr Maroy a affirmé avoir faire part au chef de l’Etat des éventuelles pistes pour résoudre le problème au niveau tant national que provincial : «Je lui ai dit comment même à Kinshasa en juin passé quand il a nous a réussi, nous lui avons donné au niveau de la CENCO quelques pistes pour résoudre le problème. Au niveau provincial, j’ai fait moi-même la réunion avec tous les coordinateurs de la province ecclésiastique (Goma, Butembo, Kindu, Kasongo, Uvira, et Bukavu) pour les amener à prendre au sérieux les paroles du Chef de l’Etat afin que nous puissions l’aider à réaliser l’objectif de cette gratuité de l’enseignement », a-t-il déclaré à la sortie de leur entretien.
« L’Eglise n’a pas à faire la guerre contre l’Etat »
A propos de la récente grève des enseignants des écoles conventionnées catholiques et protestantes à Bukavu qui a été interprété diversement par l’opinion nationale qu’internationale, Mgr Maroy a rappelé sa demande aux autorités pour qu’il y ait un cadre d’échanges pour encourager les uns et les autres à aller en avant en faveur des enfants quand il y a des « petites agitations».
« Cet incident est un incident pas encourageant parce que ça faillit me coûter la vie et le chef de l’Etat en était informé », a déploré l’archevêque de Bakavu, avant d’ajouter que « l’Eglise n’a pas à faire la guerre contre l’Etat. Au contraire, l’Eglise et l’Etat travaillent pour le bien d’une même population, nous devons savoir ce qu’il faut nous dire quand nous sommes entre nous pour le bien de la population ».
Il convient de rappeler ici les tristes événements ayant émaillé la journée du dimanche 29 septembre 2019 dans l’archidiocèse de Bukavu où certaines personnes mal intentionnées et commanditées avaient empêché les chrétiens de prier en brûlant des pneus à l’entrée de l’Eglise-Cathédrale Notre-Dame de la Paix de Bukavu et d’autres Eglises de cet archidiocèse. Ces inciviques accusaient l’Eglise Catholique d’être à la base de ce mouvement de grève.
Espérons que les déclarations de S.E. Mgr François-Xavier Maroy ci-haut sur les efforts qu’emploie l’Eglise depuis toujours pour la promotion de l’éducation de qualité, rencontreront le vœu de ceux qui veulent prendre l’Eglise pour responsable sur une matière dont le gouvernement congolais, en est le responsable numéro un.
Junior Kitambala
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