Victoire de Félix Tshisekedi, le scénario du moindre mal

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Dans son édition du jeudi 17 janvier 2019, le desc-Wondo.org a publié un article portant le titre : « comment Joseph Kabila va organiser le partage du pouvoir ». Celui-ci a été publié initialement sur afrikarabia.com, signé par Christophe Rigaud. L’auteur parle de victoire de Félix Tshisekedi qui n’était sans doute pas le scénario souhaité par Joseph Kabila. Pour un membre du Front commun pour le Congo (FCC), « c’est le scénario du moindre mal »

Martin Fayulu et Félix Tshisekedi, le duel des opposants

« Mais l’impossibilité d’imposer son candidat, Emmanuel Ramazani Shadary, et l’écart de voix important avec l’opposition l’a obligé à inventer un canevas inédit : l’élection à la présidence d’un opposant « malléable », en échange d’un contrôle total du pouvoir. Mais pour comprendre comment Joseph Kabila compte conserver les manettes de l’Etat, il faut se tourner vers les militaires proches de l’actuel président congolais », écrit afrikarabia.

UDPS et UNC dans le FCC ?

Pour le journal en ligne, la négociation a réussi un double pari : éloigner le risque de contestation et d’embrasement qu’aurait suscité la victoire du très impopulaire Emmanuel Ramazani Shadary, et garder le pays sous contrôle en le confiant à un opposant docile qui lui sera redevable. La prochaine étape pour Joseph Kabila sera d’organiser le pouvoir à sa main. Pour cela, il va devoir recomposer sa majorité et absorber ses deux nouveaux partenaires, Félix Tshisekedi et son tandem Vital Kamerhe.

Félix Tshisekedi et son tandem Vital Kamerhe

Christophe Rigaud poursuit en soutenant que le président compte bien les amener à signer la charte de la coalition du FCC. « L’objectif est d’affaiblir une UDPS déjà chamboulée pour le rapprochement avec le pouvoir, et de diluer l’UNC de Kamerhe dans un gouvernement d’union nationale dont le Premier ministre pourrait être Vital Kamerhe lui-même, en signe d’ouverture. François Muamba, l’un des artisans du rapprochement entre Kabila et Tshisekedi, est également sur les rangs pour la Primature », écrit-il.

Un héros dans l’ombre pour la présidentielle de 2023

Selon les deux sites Desc-Wondo et Afrikarabia.com,  l’actuel ministre de l’Intérieur, Henri Mova, pourrait se voir confier la présidence de l’Assemblée nationale. Joseph Kabila, qui deviendra jeune sénateur de droit, il devrait rester dans l’ombre et devenir le chef d’orchestre de sa future candidature pour 2023… sans faire de vague, sans être obligé de modifier la Constitution et se fera discret. « En acceptant de passer la main, d’organiser les élections et de provoquer la première alternance pacifique de l’histoire du Congo, il a nettement redoré son image. Inutile de jouer les premiers rôles, il n’en sera que plus attendu quand il reviendra sur l’échiquier politique auréolé de son nouveau statut d’ancien président. Une équipe est en train de se composer à Kinshasa pour préparer les échéances de 2023 », précisent-ils.

Nominations qui vont l’échapper

La Majorité présidentielle: Aubin Minaku, She Okitundu, etc.

S’agissant des nominations, l’analyse de Rigaud démontre les difficultés dont Félix Tshisekedi, président sans majorité à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les provinces peut rencontrer pour s’émanciper de son mentor. Il évoque le difficile si l’on en croit des hauts gradés congolais. « Félix n’a aucun allié au sein de l’armée. Au moindre faux pas, ou si il compte passer en force, il sera déposé par la force » croit savoir cet officier supérieur, selon les sites, qui se demande s’il pourra avoir la main sur les nominations au sein de l’appareil sécuritaire congolais que le nouveau président devra s’en remettre aux hommes de l’ancien chef d’Etat.

« Toutes les nominations passent par l’Etat-major, l’Agence nationale de renseignements (ANR) et les renseignements militaires. Ils peuvent tout bloquer ». Et cerise sur le gâteau, la garde républicaine restera exclusivement aux ordres de Joseph Kabila, précise le document.

Comment fléchir le camp Kabila ?

L’opposition congolaise

Christophe Rigaud conclut son analyse en soutenant que Joseph Kabila qui s’est ingénié à remanier et à verrouiller l’ensemble du système judiciaire et sécuritaire, quelques mois avant les élections, donnera peu probable l’occasion à Félix Tshisekedi à arracher le moindre pouvoir. Se trouvant dans un état vulnérable, ce dernier deviendra le président de compromis politique qui reposera exclusivement sur le bon vouloir de son prédécesseur. La seule porte de sortie de Fatshi pour forcer le destin et gouverner malgré tout, c’est tenter de rassembler le reste de l’opposition et notamment les partenaires déçus de Martin Fayulu. Objectif : créer un contre-pouvoir suffisamment puissant pour infléchir le camp Kabila. Un scénario impensable pour le moment, le nouveau président est trop occupé à négocier quelques ministères pour ses proches… et la bataille est rude.

Diacenco

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