Mgr Maroy : «…Celui qui a des ambitions de diviser ce Congo que Dieu nous a donné, avec cette grande bénédiction, qu’il divise d’abord le fleuve et ses eaux »

Mgr Maroy : «…Celui qui a des ambitions de diviser ce Congo que Dieu nous a donné, avec cette grande bénédiction, qu’il divise d’abord le fleuve et ses eaux »

Le jeudi 30 juin 2022, la RDC célébrait le 62ème anniversaire de son indépendance. A cette occasion, Mgr François-Xavier Maroy Rusengo, Archevêque mét

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Le jeudi 30 juin 2022, la RDC célébrait le 62ème anniversaire de son indépendance. A cette occasion, Mgr François-Xavier Maroy Rusengo, Archevêque métropolitain de Bukavu a présidé l’eucharistie à la cathédrale Notre Dame de la paix de Bukavu. Il a invité les fidèles catholiques à prier pour les traitres qui font semblant d’aimer le pays mais ne l’aiment pas en réalité ; à aimer le Congo et à travailler pour son développement. L’agence Dia vous propose dans son intégralité son homélie:

Comme je le disais au début de cette eucharistie, nous sommes le 30 juin 2022. Il y a 62 ans, jour pour jour, que notre pays a accédé à sa souveraineté nationale et internationale, nous sommes devenus un pays et un peuple indépendants. Soixante-deux ans après, au lieu d’aimer davantage cette indépendance et nous en sentir fiers il y en a qui ont des regrets. Qu’avons-nous reçu il y a 62 ans ? Qu’avons-nous fait depuis ces 62 ans et où sommes-nous aujourd’hui ? Dans le temps, ici à Bukavu, le 30 juin était une très grande fête. Tout Bukavu bougeait. Il y avait des sociétés, il y avait différents services, il y avait beaucoup d’activités  et tout le monde était mobilisé pour faire un grand défilé avec des tenues neuves et après le défilé on avait fête un peu partout parce que tout le monde avait de quoi fêter. Nous ne devons pas nous mettre à rêver le passé, mais nous devons planifier l’avenir. Et aujourd’hui c’est une occasion d’y réfléchir.

Moi comme curé, j’ai pris l’habitude de célébrer l’eucharistie pour rendre grâce à Dieu et dire à mon peuple que Dieu nous aime, Dieu aime le Congo et Il aime ceux qui habitent ce pays. Et nous en avons beaucoup d’expériences. Nous pouvons donner beaucoup de témoignages. Rien qu’à regarder notre pays, il est parmi les plus grands d’Afrique, ça fait déjà une grande fierté. Nous avons des diversités des peuples, des ethnies, des tribus et des clans, mais nous formons un seul peuple ; le peuple congolais qui a accédé à son indépendance le 30 juin 1960.

En programmant la célébration d’aujourd’hui, au début, j’étais plein, plein de joie. Parce que c’était aussi dans les préparatifs de l’arrivée du Saint Père dans notre pays, particulièrement à Kinshasa et à Goma ici chez nous, et nous nous sommes bien préparés à accueillir le Pape mais en célébrant d’abord le 30 juin. C’est dans 3 jours qu’il devrait venir. Malheureusement, on nous annonce qu’il ne viendra plus pour raison de santé. Nous continuons à prier pour qu’il guérisse bien et, qu’il ait l’occasion de fouler ce sol congolais pour voir de très près, pas depuis Rome mais depuis Kinshasa et depuis Goma ce peuple que Dieu aime et qui, malgré les souffrances, continue à manifester la joie.

Un autre incident malheureux nous tombe dessus, on nous apprend que le fameux M23 recommence les hostilités sur le territoire congolais. Et comme je le disais, quand une petite partie du corps souffre c’est tout le corps qui en subit les effets. Nos frères du territoire de Rutshuru sont en déplacement dans des conditions difficiles aujourd’hui à cause des hommes méchants comme Caïn qui empêchent que nous célébrions ce 62ème anniversaire dans une véritable paix pour laquelle nos ancêtres ont combattu, ont mérité pour que nous soyons libres. Ces incidents nous perturbent et nous empêchent de jouir de ce que nous appelons indépendance aujourd’hui. C’est pour cette raison que nous avons proposé que, à la place de jouissance, prions. Prions pour notre pays, prions pour notre peuple. Et les différents dons que nous pourrons récolter ici et là offrons-les aux familles de nos militaires ou à nos militaires qui sont entrain de porter la croix et le fardeau de la libération de notre pays dans son entièreté, signe de notre compassion, de notre communion, de notre solidarité et signe d’encouragement parce qu’ils ont choisi, par amour de ce pays, pour être militaires et défendre son intégrité dans tous les coins, nuit et jour. C’est un petit geste que nous ferons certainement mais s’il y a quelqu’un qui a autre chose à ajouter aux offrandes d’aujourd’hui, il ajoutera un petit plus sur ce qu’on aura préparé en nature ou en espèce et nous demanderons à Dieu de le bénir pour que nos militaires aient la force et qu’il ait la victoire le plus vite possible pour que nous chantions indépendance comme il se doit. J’ai demandé au gouverneur, il a accepté que nous le fassions ici. Peut être sans beaucoup de tralala mais avec beaucoup d’intentions de prière afin que notre pays soit entièrement sous contrôle de l’administration, de l’armée et de nous tous ensemble.

En célébrant ce jour, j’ai voulu nous demander de méditer sur deux petites choses :

D’abord, aimer ce pays. Parce que je crois que ça nous manque. L’aimer car nous n’avons que ce pays tous ensemble comme notre pays. Et quand nous l’aimons dans tous les domaines où nous nous trouvons, nous pouvons travailler pour son bien. C’est un concours de nous tous qui peut faire que ce pays aille de l’avant. Il n’y a pas des grands et des petits citoyens quand on aime ce pays, parce que le petit travail que tu fais pour ton pays se lie à ce qu’un autre fait et toute la chaîne fera du bon travail et le pays peut aller convenablement de l’avant. Prions pour les traîtres, parce que nous en avons. Ils font semblant d’aimer le pays mais ne l’aiment pas en réalité. Ils jouent avec les mauvais, ils jouent avec l’ennemi. Prions pour eux aussi afin qu’ils comprennent que nous devons, si nous voulons vivre heureux ensembles, nous devons aimer ce pays. Ça ne sert à rien et vraiment à rien de construire une grande maison, de se donner des richesses sur un pays que tu es entrain de trahir la nuit comme le jour. Parce que toi aussi tu ne dormiras pas bien dans cette maison-là. Si nous l’aimons, défendons-le. C’est le devoir de chacun là où il est de pouvoir défendre le pays comme il se doit. Ne pas accepter que quelqu’un d’autre le déstabilise parce que les jaloux, il y en aura, il y en aura toujours. J’ai parfois pris l’exemple du village. Chers amis, vous voyez comment nous sommes remplis dans les routes de Bukavu la journée. Quand le soir tombe chacun rentre chez lui, et chacun en rentrant chez lui, qu’il ait un voisin qui a une maison à huit étages, et lui habite une hutte, c’est dans sa hutte qu’il rentre. Il ne dit pas « je vais entrer dans ce bulding ». Même si le propriétaire a des chambres libres, tu entreras dans ta hutte, tu y passeras la nuit et tu lui laisseras son bulding. C’est parce que tu aimes ta hutte que tu y entres et y restes. Ne sois pas jaloux de celui qui a un bulding parce que ce n’est pas chez toi. Aimons notre pays comme chacun aime sa hutte. Restons fidèles à notre pays. Gardons convenablement notre pays. Ne soyons pas des mauvais jaloux. Et quand nous l’aimons, nous offrirons des bons sacrifices au Seigneur. C’est la présentation de la première lecture. Caïn et Abel, avaient des travaux à gérer chacun selon ses talents et ses qualités. Abel offrait avec joie les sacrifices d’action de grâce à Dieu. Et Dieu les recevait. Quand nous étions enfants, nous avions quelques signes. Quand tu allumes le feu et que la fumée t’encombre de part et d’autre on te disait « toi, ton sacrifice n’est pas sincère, voilà comment la fumée t’envahie ». Mais quand tu allumais le feu et que la fumée monte tout droit on disait « ton sacrifice est accepté par Dieu ». C’était une leçon pour les enfants. Caïn fut jaloux. Nous avons plein de jaloux autour de nous et nous devons savoir les gérer en les apaisant, en montrant que si Dieu nous a bénis c’est pour que nous portions le bonheur à tout le monde, et que les jaloux se sentent aussi portés et qu’ils cessent d’être jaloux. Il faut savoir les gérer. Et tu le fais avec un cœur d’enfant de Dieu, béni par Dieu et louant Dieu parce que tu as été béni. Offrons comme Abel nos sacrifices, ne cherchons pas à être jaloux pour nous rabattre sur les autres afin de les tuer parce que nous ne gagnons rien. Ce sang du prochain criera vengeance un jour et tu le payeras cher. Prions pour ces jaloux, prions pour ces ennemis du Congo et défendons notre pays comme il le faut.

Deuxième chose, travaillons. Nous nous plaignons ici à Bukavu. Nous avons une population très jeune, capable de beaucoup de choses, avec plein de force et d’intelligence dans tous les sens mais ils sont paresseux et les voisins en profitent. Nous sommes paresseux et c’est un signe que nous n’aimons pas notre pays et nous ne nous aimons même pas nous-mêmes. J’ai appris, jusqu’au village à Nyangezi, à Walungu, à Kalehe pour ne pas parler d’Uvira et partout à Bukavu, que nous commençons à aller chercher les ouvriers au Rwanda. « Wandugu wapenzi hamusikie haya ? ». On dit oui, ils sont forts, ils sont honnêtes, ils sont sérieux… ça signifie que nous nous injurions nous-mêmes. J’ai appris que même dans les restaurants vous allez chercher là-bas ceux qui vont vous servir. Ce sont des réalités tristes et après nous commençons à nous plaindre, à crier, à pleurer. Au lieu d’avoir honte de vivre cela, nous commençons à crier. Où nous sommes ? Que quelqu’un vienne nous sauver. La fois passée, j’ai dit dans ma communauté que si on prenait seulement une seule sortie des finalistes d’une année on les envoie faire le service militaire, une seule sortie d’une année, on aura des services capables de défendre le pays. Ils ont cherché, les membres de ma communauté, 800.000 finalistes en une année au Congo. Donc des jeunes filles et garçons entre 18 et 20 ans. Mon général, ça ferait combien de bataillons, combien de … . Et ces jeunes, vous voyez que nous les avons. Et ils sont intelligents, ils ont la force, ils peuvent faire beaucoup de choses. On ne devient pas militaire pour faire la guerre, non. On devient militaire pour garantir la sécurité. Il y a des pays qui ne connaissent pas la guerre mais ils ont des militaires chaque jour. Un pays comme la Suisse est un pays neutre. Il n’entre pas en guerre ni à gauche ni à droite. Mais il faut voir comment son armée est forte. Nous devenons militaires pour garantir effectivement la sécurité du pays. Nous devrions avoir honte de ne pas nous engager pour le travail dans notre pays. En aimant notre pays et en servant notre pays comme il se doit, chacun, grand et petit, aura sa place. Et ça sera une réussite. J’ai déjà dit aux diviseurs, parce qu’il y en a, le slogan qui circule aujourd’hui « balkanisation » c’est-à-dire décomposer notre pays comme ça était fait dans les pays du Balkan. Aujourd’hui la guerre continue. Le grand signe que je donne mes chers frères et sœurs c’est notre fleuve. Le fleuve Congo est un fleuve entièrement intérieur. Vous avez déjà vu ça ? Et il fait les tours, les contours du pays. C’est un fleuve qui ne ressemble pas à autre chose. Et il ramasse toutes les eaux du pays, toutes. Depuis Bukavu ici, non depuis le Katanga, il est au Sud mais il est aussi au Nord Katanga. Les eaux descendent mais pour nous géographiquement, les eaux montent du sud vers le nord. A l’intérieur, dans tous les Kasaï, les eaux montent et se rassemblent progressivement sur le fleuve. Il passe ici, toutes nos eaux, rentrent dans ce lac ici, elles ne vont pas là-bas (pointe le doigt vers le Rwanda voisin…. Rires des fidèles). Et quand elles sont ici, elles descendent. Ça c’est un peu normal du nord vers le sud. Mais ne continuent pas pour aller en Zambie. Quand elles arrivent au bout du lac Tanganyika, elles tournent comme ça et se dirigent avec une seule rivière Lukuga sur le fleuve. Quand il atteint le fleuve, il monte encore. Et ce qui est bon, quand il arrive dans la Province orientale vers Kisangani, il vire comme un avion pour prendre l’ouest. Et au lieu de continuer jusqu’à l’océan, quand il arrive dans la province de l’Equateur, il vire encore pour prendre la descente. Et toutes nos eaux passent dans la capitale. Oui, et alors quand les eaux ont franchi Kinshasa, elles peuvent descendre et aller à l’océan. Alors je dis, celui qui a des ambitions de diviser ce Congo que Dieu nous a donné, avec cette grande bénédiction, qu’il divise d’abord le fleuve et ses eaux (applaudissements et cris des fidèles). Si il ne sait pas diviser ce fleuve et ses eaux qui sont toutes nos eaux, des grandes et des petites rivières, qui se rassemblent pour former un seul fleuve, dans un seul pays qui est le Congo, qu’ils comprennent qu’ils se fatiguent pour rien et ils devaient cesser (applaudissements, sifflements et cris des fidèles). Et chacun de nous, chacune de nous devait réfléchir dans ce sens-là. Au lieu qu’on cherche à diviser, cherchons par contre à rassembler comme notre fleuve rassemble toutes nos eaux et quand nous nous serons rassemblés, nous travaillerons, nous aiderons le voisin et le voisin comprendra que nous, si Dieu nous a béni, ce n’est pas une raison pour qu’il soit Caïn, mais qu’il se convertisse comme nous et qu’on vive ensemble (les fidèles rétorquent Amen). La parole de l’Evangile nous y aide.

Ce petit passage qu’on a pris en Matthieu 5 est une bonne interprétation pour nous tous. Jésus ne nous a pas dit « ne tue pas » seulement, mais il va plus loin en touchant deux autres aspects. D’abord la justice. Soit juste envers tout le monde en donnant à chacun ses droits et en le mettant dans ses devoirs. Tu auras fait œuvre de Dieu, œuvre de Miséricorde et tu seras béni. Ne sois jamais injuste devant n’importe qui parce que tout le mal que tu fais à quelqu’un ou le bien que tu fais, c’est à Dieu lui-même que tu le fais directement. Il ne dit pas ne tue pas seulement, comme dans la première lecture, parce que le sang de ton frère criera vengeance mais Il te dit « sois aussi juste ». Et la justice nous en avons besoin dans ce pays. J’ai déjà discuté plus d’une fois avec les juristes, ils nous font un peu souffrir eux aussi. Qu’ils comprennent aujourd’hui que ce qu’ils font ne favorise pas l’indépendance du pays et son développement. Ce n’est pas bon. L’aspect de justice est important. Le deuxième, Jésus nous demande de ne même pas injurier le prochain. Si tu l’injuries, c’est comme si tu es déjà en train de le tuer. Tu en répondras devant le Seigneur. Au-delà de tuer, Jésus va en profondeur et nous demande aujourd’hui d’être aussi juste et nous respecter mutuellement. Nous construirons notre pays, nous construirons chez nous, nous construirons notre vie et nous serons heureux tous ensemble.

Méditons sur ces paroles, méditons sur ce 30 juin, méditons sur cette rencontre que nous faisons ici aujourd’hui pour nous permettre de nous ressaisir et nous permettre d’aller de l’avant, toujours en demandant à chacun, à l’intérieur comme à l’extérieur, autour de nous comme loin de nous, que tout le monde soit juste et qu’il soit respectueux, nous construirons partout. Je l’ai écrit un peu dans un petit texte que j’ai envoyé partout pour nous demander nous, congolais et ceux qui habitent ce pays d’être justes, d’être corrects pour que nous puissions aller de l’avant, chacun faisant son devoir. Ça nous permettra d’aller de l’avant.

En célébrant cette eucharistie, chers frères et sœurs, en cette occasion de la grande indépendance de notre pays, la plus grande fête que nous pouvons célébrer, je nous demande de réfléchir sur ce mot-clé « indépendance ». C’est un droit naturel, l’indépendance. C’est une loi qui s’impose à tout le monde, l’indépendance. Pouvons-nous dire que réellement nous sommes indépendants et nous pouvons entrer dans le concert des nations pour que le rendez-vous du donner et du recevoir soit équilibré parce que nous sommes indépendants ? Je commence par nos propres familles, quand une fille atteint l’âge de 18 ans, elle sent qu’elle doit être maintenant indépendante et cherche un mari pour se libérer de ses parents afin qu’elle ait son propre foyer et ça peut marcher. Et les parents commencent même à la pousser pour qu’elle parte, là au village. Aujourd’hui, nous prolongeons à cause des études. Un garçon au village quand il atteint 16 ans, il commence à construire sa case là à côté. Pour qu’il ne dorme plus chez ses parents, il doit avoir sa case. Il se sent indépendant. Il faut qu’il produise pour contribuer à la vie de la famille. Quand il ne contribue pas, il y a un temps où on les appele le « zuk’olye». Un homme qui est zuk’olye n’est pas indépendant. Il doit produire pour contribuer à la vie afin de se sentir lui aussi indépendant. Il apporte lui aussi plus que ce qu’il consomme pour assurer son indépendance. Un garçon qui jusqu’à 30 ans est toujours dans un même lit avec son petit frère de 8 ans, quelle indépendance il peut proclamer. Il doit savoir sortir, ne plus rester sous les jougs des parents qui l’ont aidé à grandir et montrer au petit de 8 ans qu’il devient grand, qu’il devient indépendant. C’est comme ça que nous devrions réfléchir pour nous libérer du joug de l’extérieur et montrer à l’extérieur que nous avons beaucoup à donner et que nous sommes fiers de donner et que nous voulons bien donner pour le développement du monde entier parce que le Congo en est capable. Mais nous on crie « nos richesses, nos richesses… » Qu’est – ce que vous en faites quand on ne les a pas exploité par quelqu’un d’autre ? Et comme je vous l’ai dit, le Congo qui est notre pays a beaucoup à donner mais par nos mains, parce que nous le sécurisons, par nos forces parce que nous travaillons et pas seulement crier. Que l’indépendance d’aujourd’hui, dans les circonstances qui sont les nôtres, nous permette de réfléchir. Et quand nous recevrons le Christ-Eucharistie, demandons Lui de fortifier en nous cette fierté que nous avons d’être congolais et que le patriotisme qui est en nous, nous réveille pour que nous agissions en hommes ou en personnes indépendantes capables de gérer leur pays, construire leur pays et le présenter comme un pays indépendant au concert des nations parce que Dieu nous a aimé, il nous a donné beaucoup et dans tous les sens. A nous de les prouver aux yeux des autres.

Il est grand temps qu’on ne se réfère plus à Léopold II parce qu’il a coupé les mains des certains pour l’exploitation du caoutchouc, mais qu’on se réfère à ce que nous avons comme assurance dans notre vie pour que nous puissions construire et être réellement indépendants. Je nous souhaite tous une bonne fête de l’indépendance. Mais je souhaite que tous nous soyons réellement indépendants parce que nous montrons que nous ne voulons plus dépendre de quelqu’un étant donné que nous sommes adultes, vieux de 62 ans au lieu de crier que « bana tuoneleya na japo nashiye tuko na akili na migulu na mikono ». Nous pouvons nous défendre, nous pouvons travailler, nous pouvons produire si nous nous aimons, si nous aimons notre pays et si nous travaillons pour son développement.

Que Le Seigneur qui nous donne cette occasion, vous bénisse tous chers frères et sœurs, qu’Il bénisse tous les congolais partout où ils sont et qu’Il nous rende réellement indépendants, Lui qui vit et règne partout pour les siècles des siècles (applaudissements des fidèles et ils répondent Amen).

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