Il y a quelques dizaines d’années à Kinshasa, les filles commençaient à se maquiller à partir de 18, 20ans, c’était des maquillages légers avec du glo
Il y a quelques dizaines d’années à Kinshasa, les filles commençaient à se maquiller à partir de 18, 20ans, c’était des maquillages légers avec du gloss (brillant) sur les lèvres, de la poudre blanche, le crayon à sourcil pour des occasions spéciales.
De nos jours, il n’est pas rare de remarquer des filles bien plus jeunes de 12,15 ans qui ne sortent pas de chez elles sans être au préalable passées par tout un rituel de beauté, elles sont donc devenues totalement dépendantes du maquillage qui transforme complètement leurs visages.
De plus, lorsque les filles commencent à se maquiller sur une base quotidienne, elles entrent dans un cercle vicieux et deviennent bien souvent incapables de sortir sans se farder. Et si par hasard elles s’y essaient, les proches diront vite qu’elles ont l’air malade.
Bien des raisons se lient à cette pratique. Certaines le font pour camoufler leurs imperfections; d’autres pour ne pas avoir l’impression d’être moches; ressembler à des stars, se sentir mieux dans leur peau, se sentir belles et admirées, séduire et plaire aux hommes, prendre confiance en soi, faire comme ses amies.
Si l’on envisage les choses au premier degré, toutes les raisons précédentes peuvent être valables, mais l’inconfort provient surtout du fait qu’il s’agit de très jeunes filles accro du maquillage professionnel sans en connaitre des inconvénients ou même des règles d’usage,
Il est normal pour toutes les adolescentes de façonner leur personnalité, mais il est nécessaire de leur parler des vraies valeurs, de ce qui importe, même si les jeunes prennent plaisir à nous faire comprendre qu’elles sont «grandes» et donc libres de faire ce qu’elles veulent. Elles ont encore beaucoup à apprendre. Il est donc nécessaire que les parents, les éducateurs en général, les aident à valoriser ce qui est vraiment important notamment leur personnalité, leur compréhension du monde, leurs besoins réels et uniques
Par ailleurs, cette pratique est tellement développée que bon nombre de personnes en font leur métier, ils s’équipent de tous les matériaux possibles pour maquiller les femmes à différentes occasions.
Ruth Lutu Bifutu(stagiaire)
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