D'après un bilan établi par la présidence de la république, trois étudiants et un policier ont été tués dimanche 27 janvier 2019 dans une manifestatio
D’après un bilan établi par la présidence de la république, trois étudiants et un policier ont été tués dimanche 27 janvier 2019 dans une manifestation d’étudiants à Lubumbashi, dans le Sud de la RDC.
Selon ce communiqué de la présidence de la République, les étudiants de l’Université de Lubumbashi (UNILU) manifestaient pour réclamer le rétablissement de la desserte en eau et d’électricité dans leur campus universitaire mais aussi le réajustement des frais d’études décidé par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.
La présidence note par ailleurs que la décision ministérielle « portant réajustement des frais académiques est suspendue ».
L’officier de police Yaweh Bertin qui a « ordonné de tirer sans sommation sur des paisibles étudiants » dimanche « est déféré devant la justice militaire afin de subir la rigueur de la loi », dit encore le communiqué signé par Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, Steve Mbikayi, a fait savoir que son ministère ne prenait jamais des décisions allant dans le sens de réajuster les frais académiques.
« Ce sont la représentation des étudiants, le comité de gestion et les professeurs qui négocient, en toute harmonie, de la fixation des frais académiques », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Il n’existe aucune décision du Ministre réajustant les frais académiques. À l’ESU, les frais ne sont pas fixés par la tutelle ! Ils sont négociés entre étudiants, Comité de gestion et Assistants des professeurs. Par contre, nous avons interdit de négocier ces frais en dollar américain », a déclaré Steve Mbikayi sur Twitter.
En outre, une autre réaction qui a surpris est celle de l’opposant en exil Moise Katumbi. Brisant son silence depuis l’élection de Félix Tshisekedi comme 5ème président de la RDC, condamne fermement cette barbarie policière en ces termes : « Les revendications des étudiants de l’UNILU sont légitimes et manifester pacifiquement est un droit. Une université n’est pas un champ de bataille ! Il n’est pas acceptable que chaque manifestation en RDC soit réprimée dans le sang. Il faut un procès public pour les coupables », a-t-il tweeté.
Il faut signaler que ce dernier temps le pays est secoué par des manifestations des étudiants réclamant à la fois l’amélioration des conditions de leur vie et la conformité dans paiement des frais académiques. Après celles de Kinshasa et Lubumbashi, les étudiants de Bukavu dans l’Est de la RDC ont à leur tour envahi les principales artères de la ville ce lundi 28 janvier 2019. Félix Tshisekedi et son gouvernement devront faire avec…
Junior Kitambala
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