Ndaywel : La RDC, une architecture institutionnelle à revisiter

« La saison sèche est pluvieuse, l’audace de dresser le front pour un autre Congo », est le titre du nouveau livre de l’historien Isidore Ndaywel è Nz

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« La saison sèche est pluvieuse, l’audace de dresser le front pour un autre Congo », est le titre du nouveau livre de l’historien Isidore Ndaywel è Nziem publié aux éditions Médiaspaul. Porté sur les fonts baptismaux le vendredi 15 septembre 2017 à Béatrice hôtel, l’ouvrage présente cinq parties.

Isidore Ndaywel

l’historien Isidore Ndaywel

L’auteur se pose des questions: « Qui sommes-nous ? ». Dans le chapitre, intitulé « Au royaume des paradoxes », l’auteur se demande : « Serons-nous encore l’éternel royaume des paradoxes, une foule inorganisée des sans-papiers qui, par ignorance n’assume pas à suffisance son héritage si riche du passé et qui, de ce fait, n’est pas consciente des causes structurelles des conflits qui l’ont toujours rongée à l’interne, depuis l’indépendance?
D’une absurdité à une autre
L’auteur cite le professeur d’université Ngoma Ngabu qui a dénoncé en 1978 que le pays va d’une absurdité à une autre. Le Congo serait à la fois « riche et pauvre », « libéral et socialisant », « démocratique et autocratique » ; c’est une puissance énergétique dans laquelle on s’éclaire encore à l’huile », un « pays stable dans lequel se succède une multiplicité de gouvernements », et, en définitive, un « pays à potentialités scandaleuses mais dont bénéficieraient en priorité des étrangers ». Il s’interroge, l’Etat fait-il partie simultanément des problèmes présents et des possibles solutions.
Ce triste record d’absurdités interpelle. Et cette identité de pays « riche-pauvre » ou de « pauvre-riche » est à la base d’un autre paradoxe qui met la politique internationale et les coopérations bilatérales et multinationales dans l’embarras.
Enfin l’auteur s’interroge, que faire ? Ce « Congo riche » serait-il une sorte d’éléphant abattu ? On ne dépèce jamais un éléphant pour faire des parts aux différents chasseurs. Au contraire, chacun, avec son propre couteau, prélève la quantité de viande dont il a besoin, avant que le reste ne soit abandonné aux fauves. L’auteur déplore que chacun ait tendance à privatiser le Congo à son niveau et à l’utiliser comme une machine à résoudre ses problèmes personnels.
Gel Boumbe

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