Me Ohote : le suicide étant un sentiment lié à la nature humaine, sa prévention est l’affaire de tous

Célébrée tous les 10 septembre à travers le monde entier, la journée mondiale du suicide 2018 insiste sur le fait que la prévention du suicide concern

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Célébrée tous les 10 septembre à travers le monde entier, la journée mondiale du suicide 2018 insiste sur le fait que la prévention du suicide concerne tout un chacun et n’est pas de la seule responsabilité des experts. En RDC quelques structures, communautés ou individus bénévoles s’investissent dans la prévention de cet acte. Maitre célestin Ohoté de la commission « Amis de la prison » a partagé avec Diacenco son expérience.

journée mondiale de la prévention du suicide"

Journée mondiale de la prévention du suicide

« C’est depuis 27 ans que nous faisons l’apostolat de la prison. Notre devise est approcher, accompagner et libérer. Parmi nos moyens d’accompagnement psycho-social, il y a la prévention au suicide. Car la prison en RDC est un lieu qui ne permet pas d’espérer à un lendemain surtout pour ceux qui sont condamnés à mort. Cette journée du 10 septembre est une occasion de sensibiliser nos pairs pour qu’ils arrivent à prendre part aux activités liées à ce problème et de lancer de nouvelles initiatives et méthodes de prévention du suicide,» explique Me célestin.

Le bilan de cette commission de l’église catholique à Kinshasa est plutôt positif

« La plupart des personnes que nous accompagnons réussissent à surmonter ce sentiment lié à la nature humaine qu’est le suicide. L’être humain en cas d’atroce souffrance pense que la mort serait une solution définitive d’où la prévention au suicide est l’affaire de tous.  Plus encore pour ces détenus abandonnés à leurs propres sorts, ils se suicident tous les jours même si cela se fait plus moralement que physiquement. C’est pourquoi il faut guérir leurs intérieurs (morale) pour qu’ils n’arrivent pas au suicide physique, ce qui réussit dans la plupart des cas », a-t-il ajouté tout en invitant toutes les personnes de bonne volonté à s’engager pour lutter pour cette cause.

La législation congolaise ne prévoit aucune une sanction contre les personnes qui seraient à la base du suicide de l’autre tout simplement car cela est difficile à prouver, les causes ne sont pas souvent vérifiables.

Selon le rapport de l’OMS, le suicide est le deuxième cas de décès le plus fréquent chez les jeunes de 15 à 29 ans. A en croire ce rapport, plus de 800 000 personnes par an meurent en se suicidant et le nombre des tentatives est encore beaucoup plus élevé. Chaque année, des millions de personnes sont donc confrontées à des pertes cruelles dues à des suicides.

Prisca Materanya

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