L’insécurité prend de l’ampleur à Kinshasa depuis l’annonce de la 3ème marche pacifique organisée par le Comité laïc de coordination CLC le 25 février
L’insécurité prend de l’ampleur à Kinshasa depuis l’annonce de la 3ème marche pacifique organisée par le Comité laïc de coordination CLC le 25 février 2018. Des enlèvements, harcèlements, fouille systématique des personnes sont signalés par les habitants des certains quartiers de Kinshasa notamment, Kinkole, Ngaba, Lemba, Kimbangu, Kasavubu …
Certaines personnes accusent les policiers qui prétendent sécuriser la population en organisant des fouilles systématiques des personnes et véhicules la nuit dans certains quartiers. Monsieur Pierrot E., journaliste à l’un des organes de presse de Kinshasa, a expliqué son enlèvement par des hommes en uniforme de la PNC sur Facebook.
« Je viens d’être relâché et jeté derrière une poubelle publique après qu’on m’a kidnappé et gravement menacé par des soit disant agents du service des renseignements habillés en uniforme de la PNC aujourd’hui 24 février aux environs de 18h. C’était vers Pont Gaby, devant la station d’essence non loin de l’imprimerie de la cité dans la commune de Kasa-vubu, pendant que je rentrais chez moi.
Ces agents m’ont arrêté en prétendant faire un contrôle d’identité pour raison de sécurité. Après avoir présenté ma carte d’électeur, ils m’ont subitement brutalisé et menotté sans cause. Un de leurs m’a fouillé les poches et le sac à dos et a tout pris : téléphone, argent, ordinateur portable, ils m’ont mis dans leur jeep et m’ont jeté vers Limete ».
Mme Odette, vendeuse au marché de Gambela, elle, par contre accuse quelques jeunes leaders du parti présidentiel PPRD qui se réclament de la philosophie UBUNTU. Ces jeunes avec leur look de béret rouge avec T-shirt noir au carré rouge sur la poitrine qui auraient envahi la cathédrale Notre-Dame du Congo la veille de la marche pacifique du 25 février.
« Je descendais d’un taxi le dimanche vers 19h à yolo lorsque deux jeunes garçons d’environ 20 ans avec des bérets rouge et des t-shirts noirs m’ont interpelé pour me demander ma carte d’identité. J’ai résisté en voulant savoir qui ils étaient au juste. Ils ont sorti des menottes et un couteau en me menaçant, c’est alors qu’un véhicule s’est approché vers nous, et puis les inciviques m’ont ravi le sac et ont pris fuite.
Cette situation persiste à Kinshasa et le gouvernement est incapable d’y mettre un terme. Il est à craindre que l’arrivée de Henry Mova Sakanyi au ministère de l’Intérieur pérennise ou accentue cette insécurité non seulement dans la ville de Kinshasa, mais également dans les autres agglomérations du pays. Mais dans tous les cas, le peuple aura le dernier mot.
Prisca Materanya
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