Les religieux et autochtones s’unissent pour la protection de la forêt du bassin du Congo

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L’Initiative interreligieuse pour la forêt tropicale « Interfaith Rainforest Initiative », a tenu sa réunion inaugurale le mercredi 30 juin 2018 dans la salle de conseil de la cathédrale du Centenaire Protestant dans la commune de Lingwala. Il était question ici, de sensibiliser les différentes confessions religieuses en vue d’une action commune au bénéfice de la protection des forets tropicales et spécialement la forêt du bassin du Congo. La Commission Épiscopale pour les Ressources Naturelles, (CERN) et la Commission Épiscopale Caritas Congo Développement sont les deux commissions de la CENCO qui représentaient L’Église catholique. Les  Protestants, Pentecôtistes et Musulmans ont aussi répondu présents à ce rendez-vous.

Vue des participants dans la salle du conseil de la cathédrale du centenaire protestant

Vue des participants dans la salle du conseil de la cathédrale du centenaire protestant

Dans son mot d’ouverture, le Président National de l’Église du Christ au Congo (ECC), Révérend André Bokondoa-Bo-Likabe a rappelé que les forêts tropicales de la terre représentaient un don irremplaçable avant d’ajouter les bienfaits de ces forêts. « Elles favorisent une biodiversité sans limites et un climat équilibré, tout en soutenant les cultures et les communautés de peuples autochtones qui y vivent. Elles sont à l’origine des pluies et de l’air qui rafraichissent la terre. Elles sont majestueuses et indispensables à toute forme de vie », a-t-il soutenu.  Il a en outre émis le regret de constater que les peuples autochtones, qui sont gardiens de ces forêts souffrent en perdant des périmètres de leur espace chaque année à cause du changement climatique.

Pour sa part, le pasteur Léon Lepamabila de CETA a fait la présentation de l’Initiative Inter-religieuse pour la protection des forêts tropicales ainsi que les huit objectifs lui assigné à savoir : parvenir à un consensus,  exercer un plaidoyer, faciliter l’apprentissage, mobiliser l’engagement, inspirer à l’action, alerter l’opinion publique, influencer les politiques et enfin mettre en place de nouvelles coalitions.

Mr Henri Muhiya, secrétaire exécutif de la Commission Episcopale pour les ressources naturelles, représentant l’organisation, a projeté un documentaire sur ce qui est à la base du changement climatique et ses conséquences avant de soulever la responsabilité de l’homme à cet effet. Mr Henri Muhiya, a introduit son intervention  par une expression d’un chimiste qui dit « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Il a expliqué que comme c’est l’homme qui est à la base de la transformation, c’est lui qui devrait apporter le changement. Pour ce fait les participants déraient répondre à ces trois questions principales : Comment prenez-vous en compte les questions des forets dans votre structure ? Que pouvons-nous faire ensemble ? Enfin Comment procéder pour une action commune ?

Vue des participants dans la salle du conseil de la cathédrale du centenaire protestant

Vue des participants dans la salle du conseil de la cathédrale du centenaire protestant

Mr Jean Mpia Bikopo, expert chargé d’inclusion coutumière des peuples autochtones Pygmées, estime que la forêt est une vie, elle regorge tout ce dont l’homme a besoin pour vivre. « Nous considérons la forêt comme un congélateur, un supermarché, un lieu d’initiation à la culture et aux mœurs », a-t-il déclaré. Il est donc important de faire l’état de lieu et de réfléchir comment faire pour protéger la forêt, car protéger la forêt c’est protéger les Pygmées.

Pour le compte de la Commission épiscopale Caritas Développement, le deuxième secrétaire exécutif de la Caritas Congo, Thaddée Barega, a salué  l’initiative qui rejoint le souci de l’Eglise Catholique, par le premier de ses pasteurs, le Pape François qui est très regardant sur les questions de l’environnement. Il a ainsi émis le souhait de maintenir cette synergie afin d’agir plus efficacement.

Les participants ont insisté sur la responsabilité éthique et morale de protéger l’environnement qui incombe à l’ensemble de l’humanité tout en soulignant les bienfaits spirituels, environnementaux, sociaux et économiques qu’apportent les forêts tropicales humides au monde entier.

L’objectif de cette plate forme est d’inciter des croyants de prendre conscience et de se mobiliser en faveur de ces forêts qui sont essentielles à la vie humaine, au bon état écologique de la planète et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui favorisent le réchauffement climatique.

Initié par le PNUD et le gouvernement Norvégien, le IRI a été lancé à Olso, en Norvège en juin 2017, réunissant ainsi des chefs religieux du monde, les représentants des populations autochtones, des gouvernements et de la société civile, des experts d’universités, etc. La RDC avait été représentée à cette réunion pour le compte de la forêt du Bassin du Congo, deuxième poumon du monde, par Henri Muhiya de la CERN, le pasteur Léon Lepamabila de CETA et Joseph Itongwa pour le compte des populations autochtones.

La rencontre du mercredi 30 mai a été organisée par l’Église du Christ au Congo (ECC),  la Commission Épiscopale Caritas Développement et la Commission épiscopale pour les ressources naturelles (CERN).

Pétronelle Lusamba

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