Dans le cadre de sa campagne sur la non-violence active, Pax Christi International en partenariat avec le Centre d'information et d'animation missionn
Dans le cadre de sa campagne sur la non-violence active, Pax Christi International en partenariat avec le Centre d’information et d’animation missionnaire, CIAM, poursuit son bonhomme de chemin avec sa série de formation. Du mardi 18 au vendredi 21 septembre 2018, les élèves du lycée Mpiko dans la commune de Lemba ont, à leur tour, bénéficié de la formation sur la non-violence active.
Pendant quatre jours, les jeunes filles du lycée Mpiko, assistées par leurs professeurs ont été appelées à la prise de conscience, instruites pour le changement et l’amélioration de vie grâce aux notions de la non-violence active.
Le premier jour était consacré à la question sur le conflit, le deuxième sur la violence, le troisième sur la communication non violente, enfin le quatrième jour sur la non-violence active.
Dans ses interventions sur le conflit et la communication non-violente, Jean Baptiste Nsawanga a expliqué aux filles comment prévenir et gérer le conflit. Le formateur a indiqué qu’il n’est pas bon de cacher ni d’étouffer le conflit, parce que le conflit est naturel, normal et neutre. Il faut plutôt faire la capitalisation du conflit et considérer le résultat.
Parlant de la communication non-violente, l’orateur a appelé les élèves à un langage doux dans leur communication car le ton employé dans un contexte donné peut enflammer ou apaiser la situation. Il faut un langage doux qui accorde beaucoup de considération envers son interlocuteur.
La formatrice Manuella Kidiamboko, a expliqué aux filles que la violence était une conséquence du conflit qui n’a pas été bien géré. C’est lorsqu’on abuse de force pour se faire justice, c’est une agressivité mal orientée. La formatrice a parlé de différentes formes de violence, notamment la parole, le comportement, l’attitude, la pensée, le regard, etc. Elle a appelé les filles à ne pas recourir à la violence pour répondre à une violence ou une injustice mais plutôt prendre une attitude non-violente.
Touchant ce dernier point qu’est la non-violence, l’oratrice qui a expliqué aux filles qu’il s’agit là de résoudre le conflit sans faire usage de la violence, mais s’exprimer pour donner sa position sur telle ou telle chose. La non-violence ne veut pas dire être passif ou passive. Et la Non-violence active est bien cette attitude de dénoncer le mal et de le combattre avec des stratégies adaptées. Comme des marches pacifiques, des sit-in, des pétitions, la grève, etc.
L’élève Makiona Pricillia de 5ème littéraire a indiqué que la formation a ouvert ses yeux sur ce qu’elle pensait être bon alors que c’était de la violence. « Après cette formation, je vais réparer avec ceux et celles que j’ai blessés et je lutterai désormais contre la violence », a-t-elle dit.
L’écolière Nzama Genovic de la 6ème Littéraire a déclaré qu’elle avait suivi avec intérêt cette formation sur le conflit et la non-violence « parce qu’entre filles, dans nos salles de classe, il y a des conflits. Et parfois on n’est pas en mesure de les résoudre… Avec cette formation, nous avons acquis les connaissances et techniques pour gérer et résoudre les conflits afin de ne pas tomber sur des violences qui risqueraient de nous faire punir ou exclure de l’école ».
La sœur Générose, Préfète du lycée Mpiko, a remercié les initiateurs de la formation de Pax Christi international et Ciam ainsi que les formateurs pour le choix porté sur l’école qu’elle dirige. « C’est très bénéfique pour les filles. Nous allons travailler avec elles sur ce qu’elles ont appris pendant la formation pour qu’à leur tour elles puissent former les plus jeunes. Cela leur permet de prendre conscience et les responsabilisent. La formation leur permettra de travailler pour s’améliorer non seulement elles-mêmes mais aussi améliorer la société… Nous sommes dans un processus pour revisiter notre règlement d’ordre intérieur. Cette formation tombe bien parce que nous allons faire participer les élèves à son élaboration ».
Lancée depuis le 28 juillet 2018, cette série de formations sur la non-violence active de Pax Christi International se donne dans des paroisses, écoles et universités de la capitale Kinshasa.
Pétronelle Lusamba
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