La société civile de l’Ituri et celle du Nord-Kivu jugent négatif le bilan du 1er mois de l’Etat de siège

La société civile de l’Ituri et celle du Nord-Kivu jugent négatif le bilan du 1er mois de l’Etat de siège

La société civile de l’Ituri et celle du Nord- Kivu ont jugé négatif le bilan du premier mois de l’Etat de siège dans ces deux provinces, à en croire

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La société civile de l’Ituri et celle du Nord- Kivu ont jugé négatif le bilan du premier mois de l’Etat de siège dans ces deux provinces, à en croire les articles publiés le mardi 8 juin 2021 par la radio onusienne, Radio Okapi.

Pour la province de l’Ituri, la radio Okapi a écrit : « La société civile de la province de l’Ituri juge négatif, le bilan de l’état de siège proclamé le 6 mai dernier dans les provinces de l’Ituri et Nord-Kivu. Lors d’une conférence de presse le lundi 7 juin à Bunia, Dieudonné Lossa, son président, dit avoir enregistré plutôt de graves violations des droits de l’homme pendant cette période ».

S’agissant de la province du Nord-Kivu, la radio onusienne a noté : « Le premier mois de l’état de siège n’a pas donné le résultat attendu car les tueries n’ont pas cessé, a affirmé lundi 7 juin, le vice-président de la société civile du Nord-Kivu, Edgar Mateso. Un mois après la déclaration de l’état de siège, il appelle les autorités militaires à passer à des « actions pratiques pour arriver à bout des massacres » dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu durant les 15 jours de prorogation ».

Selon Dieudonné Lossa, poursuit Radio Okapi en ce qui concerne l’Ituri, cent cinquante-sept personnes ont été tuées et trente-deux autres, prises en otage par des combattants armés, depuis un mois. Toujours pendant ce premier mois de l’état de siège, la société civile de l‘Ituri dit avoir recensé plus de trente-trois maisons réduites en cendres et vingt-trois boutiques pillées, sans compter les nombreux véhicules incendiés ou des vaches et chèvres emportées par des hommes armés. En plus, plus de six groupes armés restent actifs, malgré les opérations militaires dites de « Grandes envergures », selon les Forces armées de la RDC (FARDC).

Dieudonné Lossa attribue cette situation à l’absence des mesures d’accompagnement de l’ordonnance du Chef de l’Etat, entre autres la nomination tardive des autorités municipales et territoriales.

« Malgré la déclaration de l’état de siège, les gens continuent de mourir, on peut penser que l’état de siège aurait été décrété de manière précipitée et que les autorités nationales ne s’étaient pas encore préparées », a déclaré Edgar Mateso.  Il regrette qu’au Nord-Kivu, le gouverneur militaire, général Constant Ndima continue à gérer les questions de recettes de la province pendant que le territoire de Beni continue d’enregistrer des morts. « On tue. Les Maï-Maï sont actifs à Masisi, à Lubero, à Walikale et à Rutshuru et continuent à déstabiliser la province », fait savoir Edgar Mateso.

Le tableau n’est cependant pas totalement sombre.  En Ituri, par exemple, la société civile a épinglé quelques points positifs. « Dieudonné Lossa note toutefois quelques acquis de l’état de siège. Parmi ceux-ci, la réouverture de la route nationale numéro 27 (RN 27), la relative accalmie observée en territoire de Djugu ou encore la récupération de certains villages au sud d’Irumu. Elle demande au président de la République d’accélérer le processus de désarmement et réinsertion communautaire ».

Selon Edgar Mateso, l’état de siège a marché en Ituri par exemple, où on a vu les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) neutraliser certains éléments de la milice CODECO. « A Beni, on a vu aussi les FARDC identifier les collaborateurs de l’ennemi. Les quinze jours ajoutés doivent être le début des actions, on doit voir les militaires passer à l’offensive », a souhaité le vice-président de la société civile du Nord-Kivu ».

En clair, le Gouvernement n’a pas de lauriers sur lesquels il peut dormir, au contraire il a du pain sur la planche pour la réussite de l’Etat de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord- Kivu.

JRB

L’image à la Une montre le lieutenant-général Johnny Luboya N’kashama, gouverneur militaire de l’Ituri. Photo du  ministère de la communication et médias de la RDC.

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