Archidiocèse de Kinshasa : Un constat des caisses vides… sans audit

« Quand on veut noyer son chien on l’accuse de rage ». Cet adage se vérifie avec un article publié le 7 juin dernier par le site www.infocongo.net ave

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« Quand on veut noyer son chien on l’accuse de rage ». Cet adage se vérifie avec un article publié le 7 juin dernier par le site www.infocongo.net avec ce titre « Qui a donc vidé les caisses des catholiques à Kinshasa ? ». Avec ce titre écrit avec un verbe à l’indicatif, dans sa forme interrogative, l’auteur cherche à brouiller les pistes avec sa première phrase libellée au conditionnel comme suit : « Les caisses des paroisses et institutions catholiques de Kinshasa seraient désespérément vides ». Puis l’auteur du texte indique clairement sa cible avec cette phrase : « Faut-il poser la question à Mgr Fridolin Ambongo ? » Si les caisses sont vides comme l’indique le titre écrit à l’indicatif il faut en apporter les preuves. Celles-ci en cette matière devraient être établies par un audit, qui est défini comme « un examen dont l’issue permet d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une entreprise. Il contribue à évaluer la maîtrise des risques financiers d’une société et à rechercher d’éventuelles irrégularités ». Là, sans apporter la preuve d’un audit, on réunit des éléments, peu importe leur fausseté, pour s’attaquer à un Evêque.

La première question que l’on se pose est celle de savoir si l’auteur du texte maîtrise bien le fonctionnement ou les rouages de l’Eglise catholique. Dans cette phrase : « Car depuis son avènement à la tête de la région ecclésiastique de Kinshasa, le nouvel archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo (ancien archevêque de l’Equateur, qui a remplacé le Cardinal Laurent Monsengwo aujourd’hui à la retraite), a initié une série des descentes dans les paroisses, et des grandes rencontres avec les institutions catholiques de son entité ecclésiastique ». Y a-t-il eu dans ce pays un archevêque de l’Equateur ? Comme l’intention était de nuire à un homme, on est si pressé d’écrire que ceux qui ne sont pas informés parleront un jour d’un archevêque ou d’un évêque de Bandundu ou du Kongo central.

Puis l’auteur de ce texte s’insurge contre les descentes sur terrain de l’archevêque que certains ecclésiastiques fustigeraient car la pratique prendrait des proportions inquiétantes. Ne connaissant pas bien l’Eglise catholique, il sied à ce stade de dire que cette pratique ne date pas d’aujourd’hui et l’évêque ignore ce qui lui est réservé comme présent. Chaque entité ecclésiastique ou groupe se prépare à donner à l’évêque des biens qui, dans la plupart des cas, vont aider l’archidiocèse ou le diocèse à bien tenir ses maisons de formation. Feu le Cardinal Albert Malula, feu le Cardinal Frédéric Etsou, le Cardinal Laurent Monsengwo ont connu et laissé cette pratique qui n’a jamais fragilisé la bonne marche des paroisses et institutions. L’offrande ou la dîme n’a jamais été imposée et chaque fidèle donne selon ses moyens.

« L’autre pratique tant décriée par les fidèles catholiques, c’est cette quête qu’il faut donner deux fois, dont d’une comme offrande normale du culte dominical et l’autre destinée aux travaux de la paroisse ou autres nécessités. Ceci s’observe plus dans les paroisses dites « des riches » comme Notre Dame de Fatima, où le curé est sans pitié car il faut dépouiller les riches pour venir en aide aux pauvres ; Sacré Cœur, Ste Anne, toutes à la commune de la Gombe », peut-on lire dans l’article. Il est déplorable de voir l’auteur de ce texte se limiter aux paroisses de la commune de la Gombe. Comme il l’a souligné dans son texte, la prise en charge de l’église par les fidèles, c’est ce qui se passe dans nos paroisses et souvent l’idée vient des fidèles eux-mêmes pour moderniser leurs paroisses. Il ne faut pas se limiter à la Gombe. Il faut aussi descendre à Ngaliema où les chrétiens de saint Albert ont construit une nouvelle église avec cette deuxième quête. La nouvelle église de st Albert et l’ancienne sont côte à côte.

Toujours dans la commune de Ngaliema, les fidèles de la paroisse st Luc viennent de terminer la modernisation de leur cure et s’attèlent présentement à reconstruire leur église. L’évêque est innocent devant cette situation.

Les fidèles de la paroisse st Pie X, dans la commune de Ngiri-Ngiri ont modernisé l’intérieur et l’extérieur de leur église avec la 2ème quête. Il y a trois ans, la cure de st Michel à Bandal a connu un incendie. Après avoir retapé la cure, ils sont en train de moderniser l’intérieur de l’église en renouvelant les carreaux.  Au lieu de critiquer cette pratique, il faut au contraire encourager les chrétiens catholiques qui cherchent à prier dans de bonnes conditions. Et l’archevêque n’y est pour rien dans ces différents changements. A la fin des travaux, l’archevêque ou son auxiliaire viendra pour bénir les nouveaux bâtiments.

Enfin, cet article n’est qu’une simple spéculation, truffée d’accusations gratuites, avec comme objectif de salir le nouvel archevêque de Kinshasa qui fait, à la satisfaction de ses fidèles, des premiers pas très rassurants.

JR Bompolonga

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