C’est l’une des recommandations de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption dans son dernier rapport sur "l’application par la RDC l’article
C’est l’une des recommandations de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption dans son dernier rapport sur « l’application par la RDC l’article 6 de la convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ». Appuyée par Transparency international, cette étude a fait l’état de lieux de la ratification de la RDC ainsi que l’analyse de la Cellule Nationale des Renseignement Financiers, CENAREF. La Licoco a, après son étude, estimé que la CENAREF avait besoin d’une réforme pour bien mener sa mission.
La Cellule Nationale des Renseignements Financiers a été créée par le décret n°08/20 du 24 septembre 2008 portant son organisation et fonctionnement. La Licoco dans son étude voulait voir si la Cenaref était efficace et transparente en rapport avec le cadre légal, si elle possède des moyens financiers et humains pour remplir sa mission et si elle collabore avec d’autres structures de l’État pour combattre les pratiques de blanchiment du produit de la corruption et le financement du terrorisme.
Les résultats de cette analyse, selon la secrétaire exécutif de la Licoco, Ernest Mpararo, démontrent que la Cenaref éprouve d’énormes difficultés et à plusieurs niveaux, notamment du point de vue du patrimoine, des ressources et du budget. Il s’est appuyé sur le fait que la Cenaref n’a pas un bureau propre à elle, mais est logée dans un bâtiment de la Banque Centrale.
Dans ce rapport, la Licoco fait également allusion à la difficulté que connait la Cenaref à être en connexion avec les entités telles que les banques commerciales faute de l’outil informatique adéquate. Ceci étant, le suivi quotidien des transactions bancaires suspectes échappe à sa vigilance.
Du point de vue de la finance, ce rapport note que la Cenaref semble ne pas être financièrement autonome ni indépendante. Car elle dépend totalement du ministère de Finance. A en croire la Licoco, la question du budget aussi ne facilite pas le fonctionnement de La Cenaref. Cela, d’autant plus que des moyens mis la disposition de celle-ci ne sont pas à la hauteur de la mission qui lui a été confiée d’où il est impératif que le budget alloué à ses activités soit conséquent.
En effet, la Cellule nationale des renseignements financiers a pour mission de recueillir et traiter les renseignements financiers de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.
L’idée à travers cette analyse était d’identifier les problèmes et difficultés de la Cenaref puis de trouver des voies et moyens pour lui permettre de bien fonctionner et d’atteindre ses objectifs. Et ce rapport devrait faire en sorte que les entités collaboratrices de la Cenaref se rendent compte de leur implication pour permettre à la Cenaref d’accomplir sa mission avec faste, il s’agit du ministère de la Justice, le parquet, la police des parquets, les services de renseignements, etc.
Pétronelle Lusamba
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