La Monusco attend le gouvernement pour le redémarrage du DDR

En ce qui concerne le DDR, Désarmement, Démobilisation, Réinsertion, a déclaré, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en R

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En ce qui concerne le DDR, Désarmement, Démobilisation, Réinsertion, a déclaré, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC,  » nous de la Monusco, on travaille, on se prépare, j’organise des réunions, je suis contente que j’ai maintenant des interlocuteurs. On a le point focal qui sera le responsable du DDR nommé par le Président et puis on a le coordonnateur régional. Ce sont les deux autorités importantes. Nous attendons le gouvernement parce qu’en fin de compte on ne peut pas mener un processus de DDR si les ministères concernés ne sont pas impliqués pour avancer ».

 

Un travail constant de plaidoyer pour le DDR

Mme Zerrougui a souligné: « Mais entretemps, nous sommes en train de travailler, nous faisons le plaidoyer et nous avons déjà contacté la Banque mondiale et notre PBF [Fonds de consolidation de la paix] des Nations Unies. Nous sommes en train de travailler avec les partenaires, nous faisons le plaidoyer et en même temps nous préparons des stratégies qu’on va proposer au gouvernement pour pouvoir avancer. Comme je l’ai dit, pour moi, on peut avoir des priorités là où c’est plus facile d’aller. Et je pense par exemple au processus de l’Ituri où on a bien avancé dans la préparation de la reddition des FRPI. Ça c’est quelque chose où il y a déjà des fonds, des programmes, des CVR [Réduction de la violence communautaire], donc c’est un travail qu’on peut avancer ».

Mme Zerrougui a apporté quelques précisions « Dans le Kasaï, on peut aussi avancer, dans le Tanganyika. Pour moi, si on peut avoir une vision très claire et on commence à travailler, on peut avancer très vite par rapport à ces quatre provinces. La deuxième chose importante, je pense, c’est la dimension du DDR [Démobilisation, Désarment et réinsertion], parce que nous avons cette opportunité extraordinaire, on a les groupes qui sont en train de déposer les armes. On a les groupes qui ont manifesté l’intérêt à le faire et ce n’est pas uniquement dans un endroit, on a le Kasaï avec les Kamuina Nsapu, on a les Twa dans le Tanganyika, on a le FRPI dans l’Ituri, on a des groupes dans le Sud et le Nord-Kivu ».

Réponse à l’appel du Chef de l’Etat

« D’abord en ce qui concerne l’appel du Président, répond Mme Zerrougui, nous le soutenons, nous faisons la même chose, nous travaillons sur le terrain. Nous-mêmes, on essaie de sensibiliser les groupes armés. Le DDR travaille sur cela. Nous utilisons, par exemple, la section sur les enfants et les groupes armés pour commencer : donnez-nous les enfants en attendant d’avoir d’autres possibilités de désarmer, c’est quelque chose qui est nécessaire, c’est pour cela j’ai parlé au début du DDR qui est dans la résolution. Parce que si on a des gens qui veulent déposer les armes, il faut commencer par ces gens, il faut essayer de les démobiliser, les désarmer ».

Réintégration préférentielle des miliciens dans les communautés

Mme Zerrougui s’est laissée aller dans quelques commentaires: « Moi, j’encourage, je répète, je dis : ces gens doivent être intégrés dans leurs communautés. Il ne faut pas intégrer encore des groupes armés dans l’Armée. Il faut que les groupes armés s’intègrent dans les communautés. Pour ce faire, il faut des programmes communautaires parce qu’il ne faut pas aussi récompenser ceux qui prennent les armes. Il faut récompenser les populations et les intégrer au sein des populations. Donc, nous travaillons pour cela. Nous voulons une vision stratégique, une vision qui permet la stabilité à long terme. Il faut tirer les conclusions de précédentes actions qui n’ont pas réglé les problèmes. Et bien évidemment, ce n’est pas nous qui décidons, c’est le Gouvernement. Nous essayons de conseiller et d’aider, d’apporter le soutien, d’encourager les bailleurs à venir avec des programmes qui permettent ce genre de réinsertion.

Il y a aussi des réformes à mener, au niveau par exemple de l’accès à la terre, de l’utilisation de la terre, de la stabilisation des communautés sur des terres qui leur permettent aussi de pouvoir cultiver leurs terres ou faire de l’élevage, etc., parce que ce sont aussi des activités structurantes et stabilisatrices. Donc, il y a beaucoup de choses qu’on peut faire ensemble ».

 

Rombaut Kamwanga

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