La CENI expérimente la machine à voter devant les journalistes

Au centre de presse de la CENI, le Rapporteur de cette Institution d’appui à la démocratie, Jean Pierre Kalamba a présenté aux journalistes de la capitale la Machine à voter et a procédé à son expérimentation par trois scrutins couplés : la présidentielle, la législative nationale et provinciale. Au cours de cette séance d’expérimentation, la CENI a utilisé le fichier des élections de 2011 dont le dépouillement dans la salle a donné le résultat ci-après : le feu Etienne Tshisekedi 11 voix, Vital Kamerhé 6 voix, Joseph Kabila 4 voix, Adam Bombole 3 voix…

C’est quoi la machine à voter ?

JP Kalamba apporte le 1er lot des 8 machines, un don de la Roumanie

Présentant la Machine à voter, Jean pierre Kalamba la présente comme une innovation. En ma qualité de chargé d’inscription des matériels et des candidats, la Machine à voter a une USB et un disque extérieur. Elle a aussi deux batteries dont l’une extérieure, avec une autonomie de deux à trois jours, et l’autre intérieure avec une autonomie des deux heures.

Dans chaque bureau de vote, il y aura cinq personnes et si les témoins ne sont pas encore là, la CENI sera obligée d’ouvrir les machines. Son ouverture se fait par une carte verte et la première opération est de saisir, sur la même carte les noms du président du bureau avec ses membres, l’heure, la date du début de l’opération, l’adresse du bureau, le nombre des candidats de chaque séquence électorale. A la fin des scrutins, le président du bureau va fermer la Machine à voter par une carte rouge et, restera l’étape de comptage et dépouillement.

Comment voter ?

Corneille Nangaa s’exerce avec le prototype du matériel de vote électronique

Le bulletin de vote est bleu, il comprend trois parties comprenant la séquence de l’élection présidentielle, celle des députés nationaux et celle des provinciaux que l’électeur introduit dans la machine après avoir vérifié s’il est vierge. Il choisit un candidat parmi ceux qui sont affichés à l’écran ou s’il a son numéro, il le compose et la machine affiche le candidat. L’électeur confirme si réellement c’est le candidat qu’il a choisi. Cette même opération se fait pour les autres élections et le bulletin est imprimé automatiquement.

Avant de glisser le bulletin dans l’urne, l’électeur doit vérifier le nom et la photo du candidat qu’il choisit. Mais en réalité, cette opération ne peut durer que plus ou moins deux minutes. A la fin de l’opération, la machine imprime les mêmes éléments comme à l’ouverture et fait la statistique de nombre de votants.

Selon les explications du Rapporteur de la CENI qui a organisé cette journée pour parler de la cartographie mise en place pour sensibiliser les médias sur l’utilisation de la Machine à voter, la centrale électorale et les journalistes ont une grande responsabilité d’éclairer l’opinion sur cette innovation. La presse doit chercher la bonne information et la tamiser avant de la publier. La maison de la presse laisse ses portes grandement ouvertes aux journalistes pour toutes préoccupations liées à la CENI et aux élections.

Cartes de la Machine à voter

La cartographie produite par la CENI permet d’indiquer où se trouve les bureaux de vote dans chaque circonscription électorale et, il pense qu’avec la Machine à voter, il n’y aura pas de bourrage des urnes comme dans les années passées.

Pour le Rapporteur de la CENI, très humoriste, la garantie de la Machine à voter est qu’elle nous épargne de plusieurs pages à feuilleter pour chercher un candidat. Les huit machines que nous avons, n’ont pas été achetées, elles sont le don de l’Association mondiale de droit aux élections, elles sont venues de la Roumanie. Ce n’est qu’après l’ajout d’autres applications que l’on saura le coût exact d’une machine.
Et pour le nombre des Machines à voter, la CENI en aura 200 d’ici avril et 1.200 avant les élections. Et si la population refuse la Machine à voter, la CENI sera obligée de retourner au Peugeot 504 (504 jours), avec 53 pages à feuilleter.

Gel Boumbe