Répression de la marche des chrétiens du 25 février: des Kinois déplorent la nonchalance de la MONUSCO

Le dimanche 25 février 2018, des chrétiens de la République Démocratique du Congo ont, pour la troisième fois, vaincu le démon de la peur et marché po

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Le dimanche 25 février 2018, des chrétiens de la République Démocratique du Congo ont, pour la troisième fois, vaincu le démon de la peur et marché pour exiger l’application intégrale de l’accord de la Saint-Sylvestre. Malheureusement, et comme toujours, cette marche pacifique lancée par le Comité Laïc de Coordination a été réprimée dans le sang par les forces de sécurité sur l’ensemble du territoire national.

Des réactions n’ont pas tardé pour condamner ces entraves à la liberté de manifestation pacifique, pourtant garantie par la constitution de la république dans son article 26. De la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) en passant par des partis politiques et organisations de la société civile jusqu’à la MONUSCO, ils ont, à l’unanimité, dénoncé au travers des communiqués, l’usage disproportionné de la force par les services de sécurité de l’Etat face aux manifestants sans armes.

Force est de constater que la dernière réaction de la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo en marge de la répression sanglante de la marche du 25 février, continue à faire couler l’encre dans les rues de Kinshasa. Certains pensent que c’est le moment favorable de redéfinir la mission onusienne en République Démocratique du Congo, pour l’avènement de la paix durable et véritable.

Certains Kinois ont livré leurs impressions

Réagissant au communiqué de la MONUSCO, après la marche du 25 février dont sa nouvelle cheffe, en l’occurrence de Mme Leila Zerrougui, s’est contentée à regretter la mort de deux manifestants, des Kinois interrogés n’ont pas caché leur inquiétude face à ce communiqué onusien.

Pour Jean-Poupon Kalala, manifestant du 25 février et étudiant à l’université de Kinshasa: « Mme Leila a raté son premier test comme chef de la MONUSCO. Cette marche était pour elle une occasion de se démarquer du leadership de ses prédécesseurs mais elle nous a démontré clairement qu’elle s’inscrit dans la logique de continuité en lieu et place de celle du changement ».

Luc Yaba, enseignant au collège Saint Théophile de Lemba, estime que « c’est le moment propice pour redéfinir ou redynamiser la mission onusienne en RDC. C’est paradoxal d’avoir tant de casques bleus qui n’ont pour rôle que l’observation des crimes ».

Du coté des partis politiques, on a enregistré une réaction. Le président de l’Union Démocrate Africaine Originelle (UDA) a, dans un communiqué de presse daté du 26 février 2018, regretté ce qu’il qualifie de réaction timorée de la Monusco, à la suite des violences survenues le 25 février 2018. Le président de l’UDA, le député Claudel André Lubaya  estime que « la MONUSCO s’est totalement discréditée en évitant expressément de désigner le pouvoir de Kinshasa et ses milices armées comme seuls responsables notoires de l’exacerbation de la crise actuelle et son corollaire des violences au quotidien, contre les citoyens », a-t-il déclaré.

Globalement, il sied de le signaler que, ces derniers temps, la mission onusienne en RDC fait l’objet des vives critiques à tous les bords. La dernière est celle du président de la république qui, lors de son dernier point presse, avait vivement remis en cause les réalisations de la MONUSCO.

Pour ce qui est de Mme Leila, nous pensons qu’il est encore très tôt de juger sa mission à la tête de la MONUSCO.

Junior Kitambala (stagiaire)

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