Il s’est ouvert à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, la 13ème Assemblée Plénière de l’Association des Conférences Épiscopales
Il s’est ouvert à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, la 13ème Assemblée Plénière de l’Association des Conférences Épiscopales d’Afrique Centrale (ACEAC) du 24 au 26 juin 2019.
La messe d’ouverture a été présidée par S.E. Mgr Smaragde MBONYINTEGE, Evêque du diocèse de Kabgayi (Rwanda) et Président sortant de l’ACEAC. Ci-dessous, l’intégralité de son homélie :
Fête de Jean-Baptiste
Assemblée Générale de l’ACEAC
Excellences chers collègues, chers confères dans le sacerdoce : Une heureuse coïncidence notre Assemblée triennale s’ouvre avec la célébration de la naissance de Jean-Baptiste, le grand des hommes nés des hommes.
Je dis bien nés des hommes, parce qu’il y a plus grand que lui, Jésus Christ, en qui il tressaillait de joie chaque fois qu’il le retrouvait et peut-être chaque fois qu’il y pouvait.
Célébrer la fête de la naissance de Jean-Baptiste, c’est célébrer la joie du chrétien à la manière dont le Pape François nous le rappelle. Jean-Baptiste fut conçu dans la joie qui rendit muet Zacharie son Père à sa conception et fut éclater le chant du Benedictus à sa naissance.
Jean Baptiste lui-même au sein de sa mère, à l’approche de Jésus lui aussi au sein de sa mère, tressaillait de joie. Une joie contagieuse parce que prophétique. « Voici que l’enfant à l’avènement de votre salutation a tressailli de joie », heureuse toi qui a cru et remplie de l’Esprit Saint.
Jean Baptiste est un prophète choisi méticuleusement par Dieu pour une mission particulière qui ne se réduit pas seulement à cette « voie qui crie dans le désert » mais à toute une manière qui était avec le Christ et comme le Christ. Pour nous qui le célébrons aujourd’hui à une manière d’être chrétien.
Jean Baptiste qui est né sous le signe de Dieu avec l’annonce faite à Zacharie, se rendit très tôt dans le désert, quand il ouvrit la bouche pour annoncer celui qu’il suit dans le désert avec une vie, une conviction qui parle plus que sa langue.
Jean Baptiste comme prophète, il était aimé, suivi, apprécié, craint, détesté et garant etc. C’est un choix qu’il avait fait pour annoncer Jésus Christ. Et alors Jean Baptiste et Jésus se rencontrent sur une foi en Dieu qui n’est pas du tout le type des éclatements émotionnels de tous les prophètes que nous connaissons aujourd’hui. Ni une connaissance rationnelle d’un théologien bien ordonné dans son discours théologique. C’est la troisième voie de Jean Baptiste.
C’est une foi qui croit, qui vit et qui parle et le tout ayant des racines profondes dans son être même qui est une expression la plus éloquente de la vérité sur Dieu et sur l’homme.
En c’est là que Jean Baptiste et Jésus se retrouvent ils prochainement tous les deux un Père qui nous aime et qui veut nous sauver, il s’adressait aux hommes pécheurs et ils sont tous les deux prêts à verser leur sang pour en sauver le plus grand nombre possible.
Pour conclure, Jean Baptiste se comprend mieux dans son tressaillement déjà encore dans le sein de sa mère, sa joie de sa rencontre au bord du Jourdain qu’il baptisait Jésus : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel et demeure sur lui ».
Enfin, dans sa mort sublime qui est une consommation de toute sa mission, annonce Jean 6 avec tous les fibres de son être homme, corpus, intelligence et esprit tout au service du Seigneur.
Alors comme Pasteur face au contexte historique qui est le nôtre avec moins d’érudition religieuse, peu d’attention rationnelle mais plutôt de zèle où tout mon être se mette au service de Jésus Christ à l’école de Jean Baptiste.
Le Seigneur soit avec vous.
Donnée à Kinshasa le 24 juin 2019
Mgr Smaragde MBONYINTEGE
Evêque du diocèse de Kabgayi (Rwanda)
Président sortant de l’ACEAC
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