« Derrière les professeurs d'universités, l'État congolais ne cesse de piquer l'argent aux parents dans la mesure où il vient prendre une somme exorbi
« Derrière les professeurs d’universités, l’État congolais ne cesse de piquer l’argent aux parents dans la mesure où il vient prendre une somme exorbitante sur ce que payent les parents comme frais académiques. Pourtant, ces frais devraient aider les établissements comme frais de fonctionnement pour leur permettre de combler certains besoins et servir de primes complémentaires a ce que gagnent les administratifs et les professeurs, car ce que paye l’Etat est insignifiant », a expliqué le délégué principal du syndicat du personnel scientifique de l’Ifasic et rapporteur de l’intersyndical de l’Ifasic, Adelar Mambuya Obul’okwess.
En effet, pour le délégué syndical, la grève qui prend une vitesse inquiétante à l’Ifasic ne découle que de celle décrétée par le collectif des syndicats et associations des institutions d’enseignement supérieur et universitaire depuis le 28fevrier2019. Rendue concrète le lundi 11 mars 2019, cette grève n’est jusqu’ici que temporelle, elle dénonce beaucoup d’abus de confiance et des accords non respectés par le gouvernement de la RDC.
Plusieurs voix avancent par ailleurs que cela fait un bon moment que les autorités se sont moquées des fonctionnaires de l ‘Etat en refusant de respecter les engagements et de payer décemment les employés.
« 3 points constituent le cœur du menu que nous portons à la place publique, a dit Adelar Mambuya. Il est question de l’absence de la mécanisation pour certains personnels exerçant depuis plus de 10 ans au sein de cette institution. Ensuite, du non respect des accords signés avec le cabinet du chef de l’Etat concernant l’amélioration du taux de payement des frais académiques qui sont fixés à 920 Fc le dollar américain l’année passée occasionnant la perturbation du fonctionnement de l’institution par rapport aux prévisions et calculs ayant pris en compte l’actualisation du taux à 160 Fc le dollar américain. Enfin, l’écart qui existe entre le salaire des professeurs était de 75ù mais aujourd’hui c’est un écart très profond entre les professeurs, les chefs des travaux et les assistants. Au regard de cette situation de crise, les victimes de cette injustice appellent le chef de l’Etat congolais à répondre dignement en tant que responsable et garant du bon fonctionnement des institutions du pays en vue de permettre aux étudiants de reprendre les cours normalement et cela dans un court délai. La grève n’est pas contre les étudiants mais juste un mécanisme pour permettre aux corps administratif et professoral et ouvrier de travailler dans des conditions optimales ».
Propos recueillis par Joël Kalonga (stagiaire Ifasic)
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