Echangeant avec la presse : La CENI persiste et maintient sa machine à voter et les sans empreintes digitales

Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Norbert Basengenzi Kantintima, a échangé avec la presse le jeudi 30 aoû

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Norbert Basengezi

Norbert Basengezi

Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Norbert Basengenzi Kantintima, a échangé avec la presse le jeudi 30 août 2018 sur le processus électoral en RD Congo. Un échange axé sur trois activités principales notamment juridique, politique et sociale, financier et logistique. 

Au niveau juridique, le vice-président de la Céni a évoqué la promulgation de la loi portant identification et enrôlement des électeurs et celle portant l’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, considérées comme outils juridiques nécessaires pour la réalisation de la mission de la Céni.

Au niveau politique et social, Norbert Basengezi a édifié les journalistes sur le nombre des partis et regroupements politiques en RDC.«  Nous avons, à partir du Ministère de l’Intérieur, 601 partis politiques et 69 regroupements politiques. Nous remercions nos partenaires politiques, majorité comme opposition, nos partenaires sociaux qui sont les confessions religieuses et  le personnel des médias publics et privés tant de la presse écrite que ceux de l’audiovisuelle pour nous avoir accompagné tout le long de ce processus », a-t-il dit.

Le Vice-président de la Céni regrette de constater qu’il y a 374 signatures seulement du code de Bonne conduite des partis et regroupements politiques ainsi que moins de 150 associations ayant signé la charte de Bonne conduite. Il regrette également qu’aucun parti ou regroupement politique n’ait envoyé un témoin sur terrain.

« Coup de chapeau à certaines organisations de la société civile comme Symocell, Case, Dignité humaine, Panel des experts, Aeta, Educiel et surtout l’Eglise Catholique et l’Eglise protestante qui ont aligné des observateurs », a déclaré Norbert Basengezi qui en appelle à la bonne conscience de tous pour envoyer des témoins et observateurs.

Au niveau financier et logistique, le vice-président de cette institution d’appui à la démocratie confirme que la Céni n’a jamais eu de financement extérieur, ni pour la révision du fichier électoral, ni pour l’achat des matériels tels que camions, camionnettes, motos, moteurs hors bords, etc. Mais pendant la révision du fichier électoral, la Céni a collaboré difficilement avec l’appui de la Monusco dont elle reste reconnaissante pour le pont aérien qu’elle a facilité entre le port de Mombassa et la RDC, grâce à ses 16 hélicoptères et 5 gros porteurs.

Il confirme l’achat par le gouvernement de la république de 97 camionnettes, 50 camions Kamaz, 10 camionnettes militaires auxquelles s’ajoutent 220 camions, 150 camionnettes, 50 moteurs hors bords et 1500 motos et des vélos. « En plus de ces engins, le gouvernement a acheté 5 avions gros porteurs en dehors de deux existants et 8 hélicoptères », rassure-t-il.

Corneille Nangaa à Seoul pour la machine à voter

Nangaa s’exerce avec le prototype du matériel de vote électronique

Pour Basengezi, le débat sur la machine à voter et les électeurs sans empreintes digitales est clos car, il n’y a plus d’autres alternatives. « Ces matériels sont en route et le président de la Céni est à Seoul pour l’expédition des machines à voter où plus de 70 000 sont déjà produites. Ces matériels engagent 1200 congolais qui toucheront chacun 150 USD pour la sensibilisation sur toute l’étendue du territoire, nos ports, nos aéroports seront dotés de ces machines… dont l’énergie réglée par la batterie à Lithium durera 72 heures », a-t-il expliqué en ajoutant que ces machines sont victimes de l’intoxication due à la peur des acteurs politiques.

Selon le vice-président de la Céni, avec ces machines, le pays aura gagné en termes d’argent, de temps pour ne pas aller jusqu’en août 2019 avec des bulletins pré-imprimés utilisés en 2006 et en 2011 qui n’ont pas empêché pour que les élections soient traitées de catastrophiques. Pour lui, le problème est donc ailleurs et pas avec ces machines à voter.

Concernant les électeurs dont les empreintes sont illisibles dans le fichier électoral, la Céni a décidé de mettre fin à cette intoxication, en procédant dès ce lundi 3 septembre 2018 à l’affichage des listes provisoires des électeursaux sites de vote.Il rappelle que la présence des sans empreintes digitales est autorisée par l’article 22 des mesures d’application de la loi sur l’identification et l’enrôlementdes électeurs.

« Nous mettons ainsi fin au débat des présumés électeurs fictifs… et invitons donc tous les leaders du FCC, de l’Opposition, des Eglises et confessions religieuses de passer ce lundi dans certains sites de Kinshasa consulter les listes provisoires avant les définitives qui seront affichées le 22 octobre 2018 et ainsi mettre fin à ce débat », a fait savoir Norbert Basengezi.

Parlant de règlement des contentieux électoraux à la Cour constitutionnelle, il a précisé que c’est la Céni qui est mise à la barre et, ses avocats et experts seront là. Mais l’institution de Nangaa va s’abstenir d’entrer dans le dossier pour ne pas gêner les autres institutions.

Norbert Basengezia, par la même occasion, informé à ceux-là qui ont perdu leurs cartes d’électeur à procurer des duplicata aux antennes de la Céni. Il a enfin dit que le mois de septembre sera consacré au repérage des Bureaux de vote  (BVD) et à l’identification des superviseurs et agents membres des BVD. Pour conclure, le Vice-président de la Céni a annoncé l’engagement de 640 000 agents pour le bon déroulement des élections, prévues le 23 décembre prochain.

Gel Boumbe

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