Des morts en cascade créent la tension à l’Unikin

L'Université de Kinshasa connaît actuellement un climat tendu ce vendredi 16 novembre. Depuis hier à 9 heures à l'annonce du décès de l'étudiant Hyaci

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L’Université de Kinshasa connaît actuellement un climat tendu ce vendredi 16 novembre. Depuis hier à 9 heures à l’annonce du décès de l’étudiant Hyacinthe Kimbafu, inscrit en deuxième licence Math Informatique, blessé par balle le lundi 12 novembre 2018 par des policiers venus empêcher la manifestation des étudiants en faveur de leurs professeurs sous-payés. Les étudiants voulaient descendre au Ministère de l’Enseignement supérieur en ville.

 

En réaction au décès de Hyacinthe Kimbafu, des étudiants résidents dans les homes universitaires ont voulu manifester leur colère. Suite à ce mouvement des policiers ont tiré à balles réelles sur le site universitaire occasionnant cette fois-ci la mort de l’étudiant Rodrigue Eliwo, inscrit en G 3 Biologie. L’étudiante Deborah Monseh, inscrite en faculté des lettres, sans plus de précision, est aussi décédée dans la nuit de jeudi à ce vendredi, après avoir été atteinte d’une balle tirée par la police mais auparavant elle avait été ramenée chez elle. Toutes ces précisions sont diffusées via les réseaux sociaux qui affichent même leurs photos en portrait ou dans les salles de cours.

Jusque dans la matinée de vendredi 16 novembre, seule la mort de Hyacinthe a été confirmée via les organes de presse audiovisuels de Kinshasa. D’après quelques étudiants de l’Unikin, le barrage des policiers est maintenant établi au niveau de l’école secondaire de Mont Amba pour contenir les étudiants.

Des questions sans réponses actuellement

Des Kinois sont perplexes et s’interrogent dans les rues de Kinshasa. Plusieurs interrogations fusent de toutes parts dans la capitale. Qui dote la police des armes létales pour réprimer des manifestations pacifiques? Qui, sur le terrain, donne l’ordre de tirer à bout portant sur des manifestants non détenteurs d’armes à feu? Pourquoi ne procède t’on pas à des tirs de sommation? Pourquoi la police ne tire pas en l’air? Où sont les passées les balles en caoutchouc ? Où sont passées les grenades lacrymogènes non létales? La leçon de la répression dans le sang des marcheurs chrétiens catholiques ne semble pas avoir pas été comprise. De nouveau des manifestants sans armes ont été abattus par une police non-professionnelle.

Rombaut Kamwanga

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