Les infirmiers haussent le ton : Les différentes revendications de notre cahier des charges n’ont jamais trouvé gain de cause.

La journée de l’infirmier a été célébrée le samedi 12 mai 2018, dans la grande méditation à Kinshasa. Selon les membres de l’Association nationale des

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La journée de l’infirmier a été célébrée le samedi 12 mai 2018, dans la grande méditation à Kinshasa. Selon les membres de l’Association nationale des infirmiers du Congo (ANIC), l’année 2018 les pousse à rester indifférents car il se pose plusieurs problèmes que le gouvernement n’a toujours pas apporté des solutions, notamment la non mécanisation des nouvelles unités qui sont dans la profession depuis plusieurs années,  la prime et le salaire restent un calvaire.  Bref, la situation salariale et les conditions de travail des infirmiers congolais ne sont pas améliorées. Les différentes revendications reprises dans le cahier des charges n’ont jamais trouvé gain de cause.

Pansement d’une plaie à la clinique médicale Puissance Batu à Delvaux/Ngaliema

Selon des responsables de quelques centres médicaux que nous avons rencontré dans les différentes communes de Kinshasa, la plainte principale est les mauvaises conditions de travail, la non mécanisation des nouvelles unités et les salaires ou primes. Cette revendication est celle des infirmiers œuvrant dans les services officiels de l’État congolais.

De leur côté, les centres médicaux privés dénoncent le non partage équitable  par les services de l’État, de dons donnés aux centres détenus par les privés. Ces privés ont choisi de prêter main forte au gouvernement, incapable d’accorder l’accessibilité aux soins de santé à tous le congolais.

Dans les zones de santé de la capitale par exemple, chaque centre médical dépose, tout le lundi  de la semaine, son rapport épidémiologique auprès du médecin chef de zone et paie 5$ par an. A partir de ces rapports, ce dernier est informé sur les épidémies dans sa zone de santé.

« La tracasserie d’une dizaine de services de l’État qui nous font payer de taxes, voire même les services de sécurité, nous décourage », a déclaré un infirmier chef d’un centre de santé à Kintambo.

« L’INSS vient vers nous pour la sécurité sociale. Aujourd’hui, on peut cotiser mais le jour où le centre de santé va fermer ses portes pour une quelconque raison avant l’âge de la retraite, que sera notre sort ? », s’interroge un autre infirmier dans un centre de santé à Ngiri-Ngiri.

On reconnait de gauche à droite, les infirmiers Mwanina Daniel, Nsita Linda et le Dr Batusadisa

« Les privés sont là pour épauler l’État qui a autant de difficultés pour l’accès aux soins de santé à la majorité de la population congolaise. De son côté, il doit encourager les privés en mettant un peu de l’ordre dans ses services qui découragent avec leurs multiples taxes. Cette tracasserie pousse les privés de facturer comme bon leur semble afin d’avoir un bénéfice pouvant leur permettre de faire face au différentes charges de fonctionnement tels que salaires, achat équipement médical, produits pharmaceutiques, etc…

Ce sont les centres de santé qui reçoivent plus des malades parce qu’ils sont proches de la population et, ils transfèrent les cas graves dans les grands hôpitaux, cliniques et centres d’Etat », nous dit le Dr Batusadisa Barthélemy de la clinique médicale « Puissance Batu », située sur l’avenue Kasa-vubu n° 22, quartier Kimpe dans la commune de Ngaliema.

« Ce qui est étonnant, c’est de voir 12 infirmiers seulement sur la liste des nouveaux mécanisés alors qu’ils sont de centaines qui attendent avoir un numéro matricule de la fonction publique, pour ceux qui travaillent dans les institutions hospitalières officielles du pays », argue une infirmière d’un hôpital de référence.

Dr Batusadisa Barthélemy

On se rappelle que vers les années 1970, la RDC avait 900 établissements sanitaires repartis en 17 grands hôpitaux dont 3 de l’État à Kinshasa, un sanatorium, une léproserie et un institut neuropsychiatrique. Dans les provinces, il y avait 14 grands hôpitaux, 276 dispensaires ruraux de l’État, 341 dispensaires ruraux privés et 180 dispensaires ruraux subventionnés. Mais aujourd’hui, le nombre des institutions hospitalières officielles et privées a augmenté, sans pour autant améliorer les conditions d’accès facile aux soins de santé.

Pour la petite histoire, la Journée internationale de l’infirmière est célébrée dans le monde entier le 12 mai, jour anniversaire de la naissance de Florence Nightingale. C’est une occasion pour réaffirmer son attachement à vouloir améliorer les conditions de travail des professionnels de l’art infirmier. En effet, la pénibilité de ce métier, notamment dans les hôpitaux, est intenable au point que nombre d’infirmiers et d’infirmières quittent la profession au bout de quelques années, créant par là même, une réelle pénurie auprès du patient, ce qui aggrave encore les conditions de travail.

Gel Boumbe

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