Des consommateurs ou plus concrètement des utilisateurs de l’énergie électrique domestique ont donné une large panoplie de réponses, allant du oui en
Des consommateurs ou plus concrètement des utilisateurs de l’énergie électrique domestique ont donné une large panoplie de réponses, allant du oui enthousiaste au non catégorique passant par une acceptation résignée en réaction à la récente décision de la Fédération des entreprises du Congo en faveur de la privatisation de l’énergie électrique.
Raoul, haut cadre d’administration et habitant le quartier huppé de Météo accueille avec joie l’option des opérateurs économiques de se lancer dans la privatisation de l’énergie électrique. La fourniture de l’électricité est catastrophique. Nombre d’appareils électroménagers tombent en panne avec des débits de courant qui brûlent les moteurs. Le haut fonctionnaire estime que la distribution électrique ne sera plus aléatoire avec une Snel débarrassée des pesanteurs administratives. « Nous aurons affaire à une vraie entreprise qui va viser ses intérêtset respecter ses clients. Je ne crains pas une élévation sensible de prix. Le système des cartes prépayées va assurer des rentrées d’agent plus conséquent à l’entreprise ». Dans son quartier, a t-il reconnu, le courant est relativement stable et régulier.
Petit peuple et consommateurs dubitatifs
Patrick, engagé dans des cercles de réflexion des jeunes, s’est montré résolument contre. La privatisation de l’électricité va surtout profiter aux entreprises étrangères capables de mobiliser des grands capitaux, hors de portée des entrepreneurs locaux. « Au final affirme-t-il, l’émergence d’une classe locale d’entrepreneurs locaux va être bloquée. De plus l’Etat va perdre un de ses leviers pour mener une politique de baisse du coût d’électricité afin de favoriser les entreprises surtout le petit artisanat. Les structures d’Etat, écoles, hôpitaux et camps militaires vont connaître des situations difficiles. » Le jeune activiste reconnaît les lourdeurs et carences de la gestion publique mais recommande plus de contrôle des entreprises publiques. Enfin, Kisomo, président d’une association de consommateurs de produits vivriers a exprimé une opinion plus nuancée. « L’électricité va être plus régulière dans les agglomérations urbaines où des clients nombreux vont payer plus facilement les factures. Par contre, dans les petites villes et petits centres ruraux, une clientèle rare et parsemée ne va pas intéresser les opérateurs économiques plus soucieux de rentabilité que du bien être de la population. L’Etat doit garder des parts afin de peser de temps à temps en faveur des zones de campagne »
Rombaut Kamwanga
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