Des chauffeurs de bus Transco en rogne, difficile de conduire et de contrôler les tickets en même temps

Entre deux rotations, aux terminus des lignes de trafic commercial, des chauffeurs de bus Transco commencent à exprimer leur ras de bol de nouvelles t

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Entre deux rotations, aux terminus des lignes de trafic commercial, des chauffeurs de bus Transco commencent à exprimer leur ras de bol de nouvelles tâches leur confiées, particulièrement celles de contrôler les tickets. Des conversations teintées d’amertume ont été entendues aux terminus ont surprises à la Place des évolués, à la Gare centrale et au terminus de  l’Upn.

Plusieurs chauffeurs ont rapporté au cours de la semaine écoulée du 6 au 11 août 2018 des échanges de propos musclés avec des clients grincheux. La tension dans la ville autour du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives a semblé retentir sur le comportement  des clients.

Tension de la conduite aggravée par des rapports hargneux avec certains clients

D’abord en échangeant entre eux des confidences et par la suite en conversant avec des clients en attente de bus, des chauffeurs ont déploré le comportement de certains clients lors du contrôle de tickets.  Plusieurs d’entre eux ont rapporté la semaine écoulée du 6 au 1é août 2018 des échanges de propos musclés avec des clients grincheux. La tension dans la ville autour du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives a augmenté les récriminations des clients.  « Quelques uns, de ces clients, ont affirmé des chauffeurs,  refusent carrément de montrer les tickets, d’autres jettent négligemment les tickets au loin, obligeant ainsi les chauffeurs à se contorsionner pour voir les numéros inscrits sur les billets ».

Ces échanges de paroles désobligeants et les attitudes désinvoltes de certains les mettent mal à l’aise, ont ils déclaré à l’unisson. Ils ont ajouté que ce comportement des clients les amènent quelques fois à de  l’énervement et pire à de la distraction pendant la conduite de bus. Jeannot le doyen du groupe à la Place des Evolués, chauffeur depuis le lancement des bus Transco a tenté de plaider la cause de l’employeur qui doit limiter le nombre d’agents en mettant les chauffeurs à contribution.  Peine perdue, la majorité des chauffeurs rejettent ce travail en plus qui les met sous pression en plus de la tension habituelle vécue dans les rues de Kinshasa. des chauffeurs maladroits et des agents de police débordés provoquent des fois des embouteillages monstres.

« Dans cette ville de Kinshasa où nombre de chauffeurs conduisent des voitures sans expérience valable ou pire sans avoir passé réellement l’examen de permis de conduire, un accident est vite arrivé avec des chauffards » a déclaré Bienvenu, une jeune recrue d’à peine un  an au volant de ces mastodontes. La plupart des chauffeurs ont reconnu que de plus en plus de leurs confrères  ont eu à subir des accidents, heureusement sans gravité. Dans leur conversation ils souhaitent que leur entreprise consacre exclusivement cette tâche aux contrôleurs mobiles. Toutefois, jusqu’à présent aucun des chauffeurs n’a osé se plaindre officiellement et aucun groupe n’a été formé pour exprimer cette doléance de vives voix à la hiérarchie.

La crainte de perte d’emploi freine tout élan revendicatif

Un des leurs, André, 5 ans d’ancienneté,  a confié en aparté à un journaliste curieux que les temps sont durs, « une meute de chauffeurs est aux abois, et il y dix à vingt candidats en attente pour chaque poste de chauffeurs libéré pour diverses causes ».

Rombaut Kamwanga

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