La Professeure Arlette Masamuna a animé une conférence à l’intention des femmes employées par la CENCO, dans le cadre de la célébration de la jour
Photo de famille après la messe
La Professeure Arlette Masamuna a animé une conférence à l’intention des femmes employées par la CENCO, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, le mercredi 8 mars 2023.
Elle n’a pas été la conférencière annoncée dans le programme. C’est pour cela qu’elle a affirmé qu’elle été prise comme Simon de Cyrène qui a aidé Jésus à porter sa croix. De ce fait, la professeure a recouru à l’histoire pour sensibiliser les femmes de la CENCO.
Elle a pris l’exemple de Mme Sophie Kanza qui a été la première femme congolaise à devenir ministre en 1966.
« Si aujourd’hui il y a beaucoup de femmes ministres et même ministres d’Etat, il y a un progrès mitigé. Pour parler de progrès, il convient qu’une femme occupe le poste de 1er Ministre. Depuis l’indépendance jusqu’à cette date, il n’y a pas eu de femmes premières ministres en RDC », a-t-elle déclaré.
La professeure Masamuna a rappelé que Sophie Kanza est la fille de Daniel Kanza, un acteur politique de l’Abako. Il était un homme dit « évolué » à l’époque, qui a permis à sa fille de faire des études supérieures. Après Kinshasa et Brazzaville, elle va étudier en Europe et avait eu comme condisciple de promotion le ghanéen Kofi Annan, qui deviendra plus tard Secrétaire général des Nations Unies.
La professeure a indiqué qu’en 1966 Sophie Kanza avait un bagage intellectuel beaucoup plus élevé que certains hommes qui étaient membres de ce gouvernement de 1966.
Sans citer le nom de Jeanine Mabunda, elle n’a pas manqué d’inviter les femmes à être solidaires entre elles. « La femme qui a été présidente de l’Assemblée nationale a bien géré, elle a évité des sorties inutiles des fonds. Mais les hommes ont monté les femmes contre elle et ces femmes ont même fait des déclarations contre elle pour la faire partir. Soyons solidaires entre nous », a-t-elle dit.
Par rapport au thème retenu pour cette année, à savoir « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », elle a déclaré que le monde numérique permet aux femmes d’être égales avec les hommes. Mais il faut savoir utiliser les instruments du monde numérique
Le monde numérique fait que l’organisation du travail n’est plus la même aujourd’hui, l’église vient même dans nos chambres pour prier avec ceux qui participent à la messe. C’est le cas avec KTO.
Les nouvelles technologies nous donnent des possibilités dans différents secteurs. Au lieu de nous donner l’inclusion, les nouvelles technologies nous donnent des disparités, voire même de l’exclusion.
Grâce au monde digital, tout le monde peut avoir les mêmes informations que les spécialistes en la matière. « Il est déplorable de voir certaines femmes dans les distributeurs des banques de la place recourir aux gardiens alors qu’elles ont la possibilité d’utiliser elles-mêmes ces outils. Le recours à ces hommes n’est pas gratuit », a-t-elle dit.
La professeure Masamuna a fait remarquer qu’il y a des mamans qui reçoivent des ordinateurs de leurs proches, mais au lieu de les utiliser elles-mêmes elles préfèrent les donner à leurs enfants. De ce fait elles se bloquent elles-mêmes, elles ne savent pas entrer dans le monde numérique.
Auparavant, l’Abbé Zéphyrin Ligopi, Aumônier de l’association des femmes de la CENCO, a remercié les femmes pour avoir pensé à créer une structure pour les femmes. Il leur a demandé de se tenir les mains pour que l’association aille de l’avant. Que l’année 2023 marque un nouveau départ pour la redynamisation de l’association.
JRB
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