Avec Félix Tshisekedi, l’avant et après Joseph Kabila seront-t-ils identiques ?

Dismas Kitenge est défenseur congolais des droits de l’homme. Il est à la tête du Groupe Lotus et ancien vice-président de la Fédération des ligues des droits de l’homme (FIDH), il s’inscrit sur la ligne de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), selon laquelle les résultats provisoires publiés par Céni ne refléteraient pas la vérité des urnes. Il a livré à Jeune Afrique son regard critique sur les suites des élections du 30 décembre.

International Human Rights Federation president Karin Lahidji (L), and vice presidents Sheila Nabachwa (C) and Dismas Kitenge  

« Sur le plan de la forme, une petite étape a été franchie. Kabila part, Félix arrive. Mais le fondement de l’État reste contrôlé par le président sortant. C’est le système de ce dernier qui survivra à travers ses députés, ses élus locaux, son appareil sécuritaire et les entreprises publiques. Kabila aura donc toujours un mot », analyse Dismas Kitenge.

Parlant du génie créateur de Fatshi évitant toute brutalité et radicalisme, le président du Groupe Lotus émet un conseil au nouveau président de la République.

« Mais cela dépendra également du génie créateur de Félix Tshisekedi pour trouver des voies et moyens de changer le système et d’imprimer sa marque. Sachant que, s’il y va brutalement et radicalement, il risque d’y laisser sa peau ou se heurter à une machine politique mise en place

Gel Boumbe