Présidence de l’Assemblée nationale en ébullition, Lokondo et Mabunda à couteaux tirés  

Depuis l’annonce de la candidature de Thomas Lokondo à la présidence de l’Assemblée nationale de la troisième législature, la coalition FCC, majoritai

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Depuis l’annonce de la candidature de Thomas Lokondo à la présidence de l’Assemblée nationale de la troisième législature, la coalition FCC, majoritaire à la chambre basse du Parlement, n’accorde plus ses violons et la peur gagne du terrain. Seul contre tous, le député national Thomas Lokondo ne cesse d’enregistrer de flèches venues de sa famille politique dont Joseph Kabila en est l’autorité morale. Comme un « dessin animé », le député élu de Mbandaka reste résistant et refuse de fléchir.

Jeanine Mabunda, candidate à la présidence de l’Assemblée nationale

L’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale qui devait avoir lieu le mardi 23 avril a été reportée pour plusieurs raisons : le conflit d’intérêt entre FCC et Thomas Lokondo, l’exclusion des députés nationaux du Nord-Kivu et de Yumbi validés à la plénière du  mardi 22 avril et la tension entre la majorité et l’opposition sur la répartition des postes au bureau définitif.

Cette pression politique qui veut détourner la chambre basse de son objectif alors que les nouveaux élus sont encore au début de la nouvelle législature. Une guerre d’argumentations s’installe entre les membres du FCC et Henri-Thomas Lokondo qui d’ailleurs se défend très bien. Ses paires qui le soutiennent en coulisse n’ont pas le courage de dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Malgré cela, leur soutien est total et ces derniers ne veulent pas que leur candidat recule, surtout qu’il est protégé par les lois.

La motion du député de PPRD François Nzekuye selon laquelle Lokondo étant élu sur la liste PALU et Alliés, membre du Front Commun pour le Congo (FCC), ne peut pas poser sa candidature parce que celle de Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi est portée par le FCC.

Henri-Thomas Lokondo, candidat en voie d’invalidation à la présidence de l’AN

Dans son intervention à la plénière de l’Assemblée nationale le lundi 22 avril, le député Henri-Thomas Lokondo a déclaré que le regroupement politique Palu et Alliés (PLA) n’a jamais signé l’acte constitutif du Front Commun pour le Congo (FCC). Lokondo, qui est également 2e vice-président de cette plateforme politique, a fait cette déclaration dans un contexte marqué par le rejet de sa candidature au poste de Président de la Chambre basse du Parlement.

Pour Lokondo, le Palu et Alliés n’a jamais signé l’acte constitutif du Front commun pour le Congo (FCC). Ce sont des individus qui l’avaient signé. Il a demandé au 1er vice-président Mutiri wa Bashala de témoigner. « On n’a jamais siégé. On n’a jamais parlé de cette histoire. Nous, les Alliés, nous avons complètement refusé », a-t-il déclaré

Palais du Peuple, siège de l’Assemblée Nationale

Dans la lettre du groupement politique PALU et Alliés (PLA) adressée au président du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale, signée par Gizenga Lugi en date du 18 avril 2019, il reconnait avoir signé en date du 5 avril 2019, la déclaration de son appartenance à la majorité parlementaire de la coalition FCC-CACH qui a aligné la candidature, à l’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale, de l’Honorable Mabunda Loiko Mudiayi Jeanine, au poste du président de ladite assemblée.

Palu et Alliés demandent de rejeter, pour conflit d’intérêt, la candidature d’Henri-Thomas Lokondo en vertu de la Loi n° 06006 du 09 mars 2006 portant organisation de toutes les élections.

D’autre part, le député Muhindo Nzangi, élu de Butembo, réagit pour la constitution du bureau à l’Assemblée nationale. Pour lui, les dix députés qui s’ajoutent leur permettent d’avoir obligatoirement deux sièges au bureau définitif. On doit rouvrir le débat et les négociations pour leur permettre, eux aussi, d’être candidats. Sinon, ils vont saisir la Cour constitutionnelle, parce que ce bureau aura été constitué en violation de la loi.

 

Gel Boumbe

 

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