C’est sous le thème : « communauté de destin et partenariat mutuellement avantageux », que s'est ouvert à Pékin, le troisième Forum de coopération ent
C’est sous le thème : « communauté de destin et partenariat mutuellement avantageux », que s’est ouvert à Pékin, le troisième Forum de coopération entre l’Afrique et la Chine (FOCAC), le lundi 03 septembre 2018. Un montant de 60 milliards de dollars ont été promis pour être investis pour le développement de l’Afrique par la Chine.
Le forum se consacrera surtout sur la montée en puissance de la Chine, en tant que premier partenaire commercial de l’Afrique. La RDC y est représentée par son 1er ministre Bruno Tshibala Nzenze.
Ce 3èmesommet sino-africain rassemble 54 délégations venues du continent noir, en plus des dirigeants de l’ONU, de l’Union africaine, et de 26 organisations africaines et internationales. Une mobilisation mondiale et un montant qui ont stimulé la réflexion du Père Emmanuel Bueya, sj et qu’il a intitulé:
L’Afrique aux Africains et le Congo aux congolais !
« Beaucoup ont cru qu’il fallait tourner le dos à l’Occident et traiter avec la Chine moins impérialiste. On quittait le Blanc pour le Jaune. Au Congo, il y a eu le contrat chinois. Un membre du gouvernement à l’époque, devenu « opposant », qui l’a signé pour le compte du gouvernement congolais. Où sont les retombées de ce contrat tant vanté? Ils nous ont promis des routes et des écoles contre les minerais. Ils siphonnent le sous-sol congolais mais nous ne voyons pas ces infrastructures promises.
Je repose la question: quel est l’apport des Chinois dans cette quête de bien-être social congolais ? Aucun, répondent la plupart des kinois. Au contraire, ces Chinois méprisent les congolais qu’ils maltraitent avec des salaires misérables. Les règles de sécurité dans les mines sont négligées. Ces chinois n’effectuent aucun transfert de technologies pour transformer nos ressources sur place. Au contraire, ils exportent tout et importent des médicaments de la contrefaçon, toxiques, dangereux, ou du matériel qui dure l’espace d’un matin.
Voilà près de 60 ans que nous sommes indépendants et sans aucune souveraineté sur les richesses du sol et du sous-sol congolais dont la propriété semble être attribuée à l’Etat.
Mon propos est simple. À écouter ces congolais totalement écartés du gâteau national, asservis par des étrangers, brimés par leurs propres frères policiers et militaires tout aussi indigents, il y a lieu de comprendre qu’il y a une immense frustration sociale. Les pasteurs de tous bords et des ‘opposants’ semblent les bercer d’illusions spirituelles et des promesses politiques. Mais pour combien de temps ? Un moment viendra où le vase va déborder et la justice immanente prendra le relai là où le bon sens a montré ses limites ».
Prisca Materanya
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