Vendredi 23 février : Journée de jeûne et de prière pour la paix en RDC et au Soudan du Sud

«Devant la poursuite tragique des situations de conflit dans différentes parties du monde, j’invite tous les fidèles à une Journée spéciale de prière et de jeûne pour le paix le 23 février prochain, vendredi de la Première semaine du Carême».  C’est en ces termes que s’est exprimé le Pape François le dimanche 04 février 2018 à la fenêtre du Palais apostolique, au terme de la prière de l’angélus.

       Le pape François le 11 janvier 2017au Vatican

Lors de cette annonce, le Saint-Père a indiqué que cette journée sera offerte «en particulier pour les populations de la République démocratique du Congo et du Soudan du Sud», deux pays d’Afrique marqués par des situations de conflit dans lesquelles l’Église catholique est particulièrement exposée. Depuis le 31 décembre 2017, les manifestations pacifiques initiées en RDC par le Comité Laïc de Coordination, CLC, ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre et ont fait plusieurs morts. Cette structure des laïcs catholiques organise des marches pacifiques pour réclamer l’application effective de l’Accord de la Saint-Sylvestre et contre le maintien au pouvoir du président sortant Joseph Kabila, dont le mandat constitutionnel a pris fin en décembre 2016. Au Soudan du Sud, la guerre civile en cours depuis 2013 a fait plusieurs dizaines de milliers de morts.

En outre, le Successeur de Saint Pierre a également lancé un appel en direction des fidèles d’autres confessions : «Comme dans d’autres occasions similaires, j’invite aussi les frères et les sœurs non catholiques et non chrétiens à s’associer à cette initiative», a exhorté le Saint-Père. Il a souligné que «notre Père céleste écoute toujours ses enfants qui crient vers Lui dans la douleur et dans l’angoisse», il «guérit ceux qui ont le cœur brisé et il panse leurs blessures», a renchéri François en évoquant le Psaume du jour (Ps 147).

Le souverain pontife a invité chacun à écouter ce pressant appel et à se demander, dans sa propre conscience, devant Dieu : «Qu’est-ce que je peux faire, moi, pour la paix ?» Il faut prier, poursuit-il, mais aussi dire concrètement non à la violence, «parce que les victoires obtenues avec la violence sont de fausses victoires, alors que travailler pour la paix fait du bien à tout le monde !», a conclu le vicaire du Christ.

Rappelons que le Pape avait déjà participé le 23 novembre dernier à une célébration de prière à la basilique Saint-Pierre à l’intention de ces deux pays. Cette nouvelle initiative du 23 février rappelle aussi la Journée de prière pour la Syrie organisée en septembre 2013, alors qu’une offensive franco-américaine sur Damas semblait imminente, mais fut finalement annulée.