Sommet de l’UA à Niamey : ZLEC pour suppression des droits de douanes sur 90% des produits

A l'occasion d'un sommet extraordinaire de l'Union africaine, la Zone de libre-échange économique continentale a été mise sur les rails le dimanche 7

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A l’occasion d’un sommet extraordinaire de l’Union africaine, la Zone de libre-échange économique continentale a été mise sur les rails le dimanche 7 juillet soir dans la capitale nigérienne. C’est aux environs de 20 heures que les trente-deux chefs d’État qui ont fait le déplacement pour la naissance de ce marché commun africain ont officiellement lancé, à Niamey, la phase opérationnelle de cette zone de libre-échange, la Zlec ou la Zlecaf, comme on  l’appelle. Dévoilé dans sa phase opérationnelle, la Zlec est une nouvelle entité qui doit permettre de multiplier les échanges intra-africains et ainsi accélérer le développement du continent.

L’arrivée du chef de l’Etat Félix Tshisekedi à Niamey

Le Chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a pris part à ce 33è  Sommet de l’UA qui s’est tenu du 7 au 8 juillet. Un rendez-vous politique et diplomatique qui consacre aussi le lancement de la Zone de libre-échange économique continentale,  le président congolais, en sa qualité du 2e vice-président de l’organisation, il devait prendre parole devant ses pairs, notamment au sujet du rôle qu’entend jouer la RDC dans la Zone de Libre Echange Continentale, indique la presse présidentielle congolaise.

Le lundi 8 juillet, avec les signatures du Bénin et de Nigéria, le nombre des signataires est passé à 54 sur 55. Seul Érythrée ne l’a pas signé, mais il

Arrivée du chef de l’Etat Félix Tshisekedi à Niamey

s’annonce qu’il pourra finalement signer l’accord. Si les deux derniers signataires l’ont fait ce lundi matin, le Gabon et la Guinée équatoriale en ont fait le dimanche 7 juillet et Vingt-sept  pays au total ont ratifié ce texte.

Le lancement officiel de cette zone de libre-échange est une occasion pour les chefs d’État et de gouvernement de s’entendre sur certains des instruments à mettre en place pour permettre son fonctionnement, en particulier en ce qui concerne les offres tarifaires en ligne, le système de paiement numérique et l’observatoire africain du commerce.

Accra la capitale du Ghana, sur la côte Atlantique de l’Afrique de l’Ouest, a été choisi et validé comme siège du futur secrétariat permanent de cette Zlec qui n’entrera pleinement en vigueur que dans un an, le 1er juillet 2020.

Un moment historique,  En ouverture des travaux ce matin, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait estimé que c’était là « l’événement le plus important dans la vie du continent africain », et ce depuis la création de l’OUA et sa transformation en Union africaine. La Zone de libre-échange continentale africaine que nous lançons aujourd’hui est l’un des projets les plus emblématiques de l’agenda africain…

La séance du lundi 8 juillet

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat,  quant à lui,  c’est un vieux rêve qui se réalise.

Ce grand marché de 1.2 milliards de consommateurs dans 55 pays du continent africain, sans barrières tarifaires pour la quasi-totalité des biens est un vœu pieux des pères du panafricanisme.

Zlec va générer un gain additionnel de 300 milliards de dollars et la création d’au moins 300.000 emplois directs et 2 millions, indirects, sur cinq ans. Cet accord portera le commerce inter africain de 15-18% actuellement à 25% à l’horizon 2023 (il est de 61% en Asie et 68% en Europe).

A l’ouverture du sommet, le dimanche 7 juillet à Niamey

Le calendrier des réductions de droits de douane et la circulation de biens importés de l’étranger font déjà l’objet de vifs débats et,  les négociations s’annoncent longues et âpres . Il a également été question de lutte contre le terrorisme, à ce sujet, les  pays du G5 Sahel ont demandé aux autres États du continent un soutien plus appuyé à l’ONU. A ce niveau, l’Union africaine pourrait prochainement apporter une aide directe aux pays sahéliens,  dont la fourniture en équipements militaires  par une grande puissance étrangère, via l’UA. Autres questions abordées, c’est celle du Soudan et celle d’émigrations, tout comme la situation en Libye.

Il sied de signaler que plusieurs présidents et dirigeants présents à ces assises se succèdent sur la tribune pour prendre la parole. Il s’agit du président de la Commission de l’UA, Moussa Mhamat Feki, du président égyptien Sissi, des présidents Mahamadou Issoufou (Niger), Idriss Deby Into (Tchad), Paul Kagamé (Rwanda), Fayez al-Sarraj (Libye), Dr Hage G. Geingob (Namibie), Cyril Raphamosa (Afrique du Sud), de la présidente de l’Ethiopie, Sahlework -Zwede et du roi de l’Eswatini, ex-royaume du Swaziland, sa Majesté Mswati III. Egalement sur le podium : Roberto Azevedo, directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Mukhisa Kituyi (CNUCED), Ancha Gonzalez et Neven Mimica (UE), ainsi que Benedict Okey Oramah présidente du conseil d’administration de la banque africaine d’import-export (Afreximbank).

Gel Boumbe

 

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