Restrictions de l’espace démocratique la Monusco monte au créneau

Dans le rapport de juillet 2018 du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme, BDNDUH, un service de la Monusco, près de 500 cas de viola

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Dans le rapport de juillet 2018 du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, BDNDUH, un service de la Monusco, près de 500 cas de violations liés à des restrictions à l’espace démocratique en RDC, ont été documentés entre le 1er janvier et le 30 juin 2018. La Monusco est montée au créneau en le publiant ce 18 juillet 2018. L’institution onusienne dénonce une augmentation de violations, plus que pour toute l’année 2015, et plus que pendant les six premiers mois de 2017. « Ces violations, déplore Mme Marchal, sont réalisées en toute impunité et surtout menacent la crédibilité du processus électoral en RDC ».

Des policiers devant des militaires dans les violations de l’espace démocratique

« Si des agents de la Police nationale congolaise (PNC) restent les principaux auteurs de ces violations (231 cas), a souligné Mme Marchal,  les militaires des FARDC avec 116 cas montrent une implication de plus en plus importante dans les restrictions de l’espace démocratique notamment à travers la répression violente des manifestations pacifiques ». Les violations liées à des restrictions de l’espace démocratique les plus rapportées concernent le droit à la liberté et à la sécurité de la personne (147 violations) et à la liberté de réunions pacifiques (135 violations). Les membres d’organisations de la Société civile (302 victimes), de partis politiques (77 victimes) et les autres professionnels de médias ont continué à être particulièrement visés.

Détention illégale sans supervision judiciaire

De façon plus insistante, la Monusco via son service le BCNDUH, regrette que malgré la libération de plusieurs prisonniers politiques ou d’opinion au cours du semestre, au moins 108 personnes restent détenues du fait de leurs opinions politiques ou d’activités citoyennes légitimes. Elle est également préoccupée par les détentions prolongées  notamment de personnes retenues à l’Agence nationale de renseignements (ANR), sans aucune supervision judiciaire, ainsi que le non-respect  du droit à un procès équitable dans des affaires concernant des membres de partis politiques ou de la société civile. La Monusco regrette ainsi le manque de volonté des autorités pour mettre en ouevre les mesures de décrispation, y compris celles prévues par l’Accord politique du 31 décembre 2016, qui permettent un apaisement de la situation en vue d’élections libres, crédibles et transparentes dans le pays.

Rombaut Kamwanga

 

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