Père Clément Makiobo, secrétaire exécutif de la Commission Justice et Paix (CJP) de la CENCO, s’est entretenu, en aparté, avec les délégués des USA qu
Père Clément Makiobo, secrétaire exécutif de la Commission Justice et Paix (CJP) de la CENCO, s’est entretenu, en aparté, avec les délégués des USA qui ont accompagné madame Nikky Haley lors de sa rencontre avec les évêques, ce vendredi 27 octobre au centre inter-diocésain. Il était question au cours de cet entretien de préciser les grandes lignes de la situation politique en RDC.
Après avoir décrit la situation de la RDC à partir de la période des tensions qui a commencé à l’approche de la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila à la fin de l’année 2015 jusqu’à la situation actuelle, le secrétaire exécutif a insisté sur le non respect de l’Accord inclusif et global de la saint Sylvestre qui avait été accueilli avec beaucoup d’enthousiasme par la population congolaise, mais aussi par la communauté internationale. Cet accord a été reconnu et consolidé, car jugé conforme à la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Il n’a pas manqué de rappeler les huit grands points fondamentaux de l’accord: « Pas de changement de constitution au cours de la période de transition ; pas de troisième mandat pour le président en place ; pas de référendum au cours de la transition ; le 1e ministre devrait être présenté par le Rassemblement de l’opposition et nommé par le président de la république ; la CENI doit être redynamisée et devenir plus démocratique ; l’organisation des élections législative et présidentielle devront se faire au même moment ; les mesures de décrispation du climat politique devraient être prises en compte ; la désignation des membres de la commission de suivi de l’accord CNSA ».
Il a indiqué que, malheureusement, toutes ces mesures n’ont pas été respectées : « le président à nommé un 1e ministre non consensuel qui n’as pas été désigné par le Rassemblement de l’opposition, les membres du CNSA n’ont pas été élus selon l’esprit de l’accord et surtout les mesures de décrispation jusqu’à présent ne sont pas encore mises en application. A cause de tous ces problèmes le Congo est de nouveau replongé dans une crise qui a des conséquences humanitaires, économiques, sociales mais surtout politiques déplorables », a conclu le secrétaire exécutif du CJP.
Prisca Materanya
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