Les manifestants dans l’Est de Kinshasa, précisément à Kingasani, ont répondu massivement au mot d’ordre du Comité Laïc Coordination pour la marche d
Les manifestants dans l’Est de Kinshasa, précisément à Kingasani, ont répondu massivement au mot d’ordre du Comité Laïc Coordination pour la marche de ce dimanche 21 janvier 2018, contrairement à celle du 31 janvier 2017.
A la paroisse Sainte Croix, après l’unique messe du jour de 6h30, les fidèles catholiques se sont mis en route afin de marcher avec comme leader leur curé. Beaucoup d’entre eux ont porté le crucifix et le chapelet. Malheureusement ils ont été interceptés par les éléments de la police à environ 700 m du boulevard Lumumba et contraints de faire demi-tour. Ils ont poursuivi la marche dans les petites rues.
Enthousiasme dans le quartier au-delà de la paroisse
Dans le quartier Mikondo, l’enthousiasme a été plus que délirant. La population a été dans la rue bien avant la fin de la messe. Une foule est allée chercher le curé au presbytère pour la marche. Face à la pression de cette foule qui tenait absolument à être menée par le curé Matumona de la paroisse Maria Mama wa Bosawa, le prêtre s’est résolu de ne pas se joindre à cette foule si peu chrétienne au comportement quelque peu agité. Il n’avait pas entièrement confiance.
Malgré tout, les manifestants ont décidé de marcher sans le prêtre. Ils ont été vite empêchés par la police qui a érigé une barrière. Les manifestants ne voulant pas obtempérer, les policiers ont ouvert le feu de sommation avant de lancer le gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Des fidèles du doyenné Sainte Thérèse ingénieux
Pour leur part, les fidèles du doyenné Sainte Thérèse dans la commune de Ndjili ont dû emprunter les avenues secondaires pour déboucher à la place Sainte Thérèse, point de rencontre de près d’une dizaine de paroisses de ce doyenné. Les fidèles des paroisses plus lointaines comme Saint Mbaga sont arrivés les premiers. Arrivés sur le lieu de rencontre, tous ont fait face à un bloc de policiers qui ont empêché les manifestants de poursuivre leur marche bien que pacifique. La place Sainte Thérèse ne devait constituer qu’un point de ralliement.
Dans un affrontement violent, les éléments de la police ont commencé à lancer le gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et se sont mis à les pourchasser dans les petites avenues jusque dans des parcelles.
Beaucoup de jeunes gens ont été arrêté dans ce coin de la capitale.
Pétronelle Lusamba
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