Le Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques projette une marche de ses adhérents le 30 avril 2019 en lieu et place des
Le Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques projette une marche de ses adhérents le 30 avril 2019 en lieu et place des manifestations et autres festivités habituelles lors des célébrations de ces jubilés. La Journée nationale de l’Enseignement est célébrée le 30 avril de chaque année en République Démocratique du Congo.
Dans le communiqué de presse diffusé dans la presse ce lundi, les responsables de cette centrale syndicale déclarent qu’ils vont au cours de cette marche exprimer des revendications en rapport avec leurs conditions de travail. Deux grandes revendications sont toujours d’actualités les arriérés de salaires et la reconnaissance des avantages reconnus aux autres fonctionnaires aux fonctionnaires-enseignants. Dans ce dernier cas, les enseignants exigent la transposition des grades et des avantages liés à ces nominations. Pour les arriérés des salaires, ils ont expliqué deux cas de figures.
« Tous les enseignants, ont dénoncé les responsables du Synecat, n’ont pas reçu les primes des mois de septembre, octobre 2017. Les Kinois attendent les 60.000 FC de primes alors que les enseignants du reste du pays attendent les 30.000 FC de primes ». Ils ont souligné que des cas autrement dramatiques. Plus de 140.000 enseignants sont reconnus par l’Etat congolais sans être payés depuis plus de dix ans alors que plus de 100.000 autres sont désignés sous le vocable de N.U. c’est à dire nouvelle unité. Ces nouvelles unités ne sont évidemment pas payées.
Une exigence: la couverture nationale de santé pour les enseignants
Dans une revendication plus corporatiste, les enseignants du Synecat réclament l’extension de la couverture de santé à tous les enseignants du pays. La Mutuelle de santé pour les enseignants, MESP, assure actuellement le service de soins de santé dans la capitale.
Une revendication en fin avril après des mises en garde un mois auparavant
Rappelons que cette décision de marcher intervient après une réaction plus mesurée, le 7 mars 2019 de l’Intersyndicale Nationale de l’Enseignement Primaire Secondaire et Professionnel, qui ensemble avec les syndicats Syeco, Feneco/Untc, Synecat, Csc-Enseignement, Syes et Sapcs avaient analysé plus positivement le programme d’urgence des 100 premiers jours de la mandature du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, dans le secteur de l’éducation. L’Intersyndicale Nationale de l’EPSP (Inepsp) avait salué les actions que compte entreprendre le nouveau président dans le secteur de l’éducation. Tout en soulignant que ces actions à entreprendre ne touchaient pas le cœur des problèmes que rencontre l’enseignant.
Toutefois dès cette date, Ils avaient signalé que certains gestionnaire du gouvernement sortant n’avaient toujours pas payé les arriérés de complément des salaires pourtant déjà décaissés ; sans oublier les 255.000 enseignants sans salaires et la modicité des salaires devaient faire des actions idoines au regard du projet de rendre gratuit l’enseignement primaire dès 2019-2020.
L’impatience semble gagner du terrain chez les enseignants à l’approche de leur fête.
Rombaut Kamwanga
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