Rapport d’experts onusiens sur le crimes au Kasaï en RDC

Constat onusien d'une volonté des autorités récemment élues de punir les auteurs de crimes au Kasaï Dans le nouveau rapport présenté, à la suite de

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Constat onusien d’une volonté des autorités récemment élues de punir les auteurs de crimes au Kasaï

Kasaï experts onusiens

Kasaï experts onusiens

Dans le nouveau rapport présenté, à la suite de huit mois de présence au Kasaï et de trois visites d’experts effectuées en République démocratique du Congo depuis novembre 2018, les deux experts onusiens, M. Bacre Waly Ndiaye (Sénégal) et Mme Sheila B. Keetharuth (Maurice), constatent une volonté de la part des autorités congolaises, y compris celles récemment élues, de punir les crimes graves commis au Kasaï entre 2016 et 2017, ainsi que de créer les conditions nécessaires à une réconciliation des communautés. Ils l’ont communiqué le 6 juillet 2019 aux Nations Unies.

« Avec la diminution des violences au Kasaï, l’arrivée de nouvelles autorités provinciales et la nomination d’un nouveau premier ministre, les conditions sont réunies pour engager la lutte contre l’impunité et envisager la réconciliation des communautés. Mais encore faut-il que les autorités agissent sans tarder », ont déclaré les experts onusiens, à l’occasion de la présentation de leur rapport final sur la situation au Kasaï devant le Conseil des droits de l’homme.

Mission onusienne de vérification des actions gouvernementales

La mission de l’équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï est unique, car à la différence d’une mission d’enquête habituelle, celle-ci vise surtout à vérifier la mise en œuvre par le gouvernement congolais des recommandations du rapport de la première équipe d’experts internationaux sur le Kasaï, publié en juillet 2018.

Encore des efforts de la part des autorités nationales et appel à la communauté internationale

KasaÏ femmes victimes ONU

KasaÏ femmes victimes ONU

Les experts notent toutefois que l’objectif du retour à une paix définitive dans cette région, l’une des plus pauvres de la République démocratique du Congo, exigera des efforts importants de la part des acteurs concernés. Mais ces efforts resteront vains en l’absence d’une politique de développement économique et social en faveur du Kasaï, région enclavée qui souffre d’un déficit chronique en infrastructures.

Sur le plan de la lutte contre l’impunité notamment, les enquêtes en cours sur les violences commises dans le Kasaï entre 2016 et 2017 n’ont pas encore débouché sur un verdict. Par ailleurs, le phénomène de réduction en esclavage de femmes et d’enfants par les miliciens Bana Mura dans le territoire de Kamonia perdure. Enfin, il est important que le gouvernement réactive sans tarder le processus de réconciliation entamé en septembre 2017 en l’accompagnant de propositions concrètes en termes d’investissements en vue de redynamiser l’économie dans la région du Kasaï.

« Bien qu’il y ait encore des obstacles à surmonter, il est toujours possible de sortir le Kasaï de la crise, d’avancer vers la justice et la résolution inclusive des conflits et le progrès», a encore déclaré M. Bacre Waly Ndiaye, président de l’équipe d’experts. À cet égard, les experts notent avec satisfaction que les nouvelles autorités congolaises sont disposées à faire leur part pour renforcer la lutte contre l’impunité et favoriser la réconciliation des communautés dans le Kasaï. La communauté internationale devra aussi continuer à jouer son rôle d’accompagnateur en vue de soutenir les efforts combinés du gouvernement congolais et des populations concernées.

Rombaut Kamwanga

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