Un père jésuite parle du financement de la mission d’observation de la CENCO aux élections

Depuis la publication des résultats des élections présidentielles du 30 décembre 2018, des spéculations n’arrêtent pas de faire surface sur les réseau

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Depuis la publication des résultats des élections présidentielles du 30 décembre 2018, des spéculations n’arrêtent pas de faire surface sur les réseaux sociaux et dans certains médias à Kinshasa par rapport à la source de financement du travail de la mission d’observation de la CENCO. Pour certains il s’agirait de Moïse Katumbi et Jean Pierre Bemba qui auraient financé cette mission, le Père Alain Nzadi Sj a tenté de répondre à ces rumeurs.

Une vue du Centre interdiocésain de Kinshasa

Une vue du Centre interdiocésain de Kinshasa

« J’étais aux USA pour le compte de la société civile, en même temps que Felix Antoine Tshisekedi avant la campagne électorale, parlant au même public et ayant rencontré pratiquement les mêmes partenaires de la RDC. La majorité des partenaires jusqu’au plus haut niveau du gouvernement américain n’avaient pratiquement qu’un seul interlocuteur à qui on voulait donner tous les moyens du monde: « la CENCO ». C’est même au centre CARTER à qui appartient pratiquement l’ensemble du matériel utilisé par la CENCO.

Pour le Père Alain, il faudrait que les  gens oublient l’argent de LAMUKA puisque c’est à cela que la plupart, qui n’ont pas la connaissance des sources de financement de la CENCO pensent : « La CENCO avait les moyens, et elle a rendu public sa source de financement. Katumbi ou Bemba ne sont pas les seuls riches de ce monde, » a martelé le Père.

 La CENCO s’est inspirée de la société civile du Ghana

« J’ai travaillé avec la société civile du Ghana en matière électorale…ce qui est arrivé en RDC ne peut plus arriver au Ghana actuel grâce à la société civile. C’est cela la participation citoyenne qui fait vivre la démocratie, pour que les politiciens qui sont une minorité au sein de la population, rappelons-le, ne nous prennent pas en otage.

Les conclusions de la CENCO sont maintenant publiques

Selon le Père Alain Nzadi, la CENCO n’a pas travaillé sur 52%, mais au finish elle a compilé pour plus de 70% : « Si la CENI estime que ce que les observateurs affirment est erroné, pourquoi ne publie-t-elle pas les détails des résultats bruts? Ce n’est même pas une faveur puisque la loi électorale l’y oblige!!! Qu’elle vienne démentir, chiffre à l’appui, ce que l’observation citoyenne avance. Je rappelle que sans l’observation et la participation citoyennes,   il faut dire adieu à la démocratie. Et la CENCO fait son travail, hautement louable, de citoyen de ce pays! Si vous estimez qu’elle dit des faussetés, exhibez les chiffres ce qui est une obligation constitutionnelle ».

« La loi électorale oblige la  CENI à proclamer les résultats détaillés pour expliquer tes chiffres.  Si la CENI estime que les observateurs dont la présence est normale, et même fondamentale en démocratie se sont arrogé son droit constitutionnel et ont publié des faussetés, il serait raisonnable qu’il prouve le contraire en donnant les détails.

Que CACH évite tout triomphalisme, qu’ils acceptent aussi les critiques des autres puisque le pays a besoin d’avancer, » a conclu le Père.

Prisca Materanya

 

 

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