Le professeur André Yoka, directeur général de l'Ina, et surtout grand observateur de le vie du mode de la culture depuis plus de quarante ans, a qual
Le professeur André Yoka, directeur général de l’Ina, et surtout grand observateur de le vie du mode de la culture depuis plus de quarante ans, a qualifié les deux grands du milieu des arts que sont Lutumba « Simaro » et Alfred Liyolo de « vrais » Kinois. André Yoka Lye, universitaire, homme des lettres et chercheur assidu dans le développement de la culture, a précisé que c’est au sens noble du terme « Kinois » qu’il fait référence.
Le professeur André Yoka a déclaré que les artistes, chacun dans sa sphère, la musique ou l’art plastique, ont su s’élever dans les arts en s’ancrant dans l’esprit de la ville. Selon ce professeur, les deux aînés, plus de 80 ans et 75 ans d’âge à leurs décès, ont été adeptes de la « kinoicité », signe d’ouverture aux autres tribus congolaises et aux cultures internationales. Les deux artistes qui ont vécu les premiers temps de l’après indépendance de Kinshasa la capitale en 1960, ont rejeté la « kinoiserie » synonyme de mesquinerie et de petitesse d’esprit. Ils n’ont pas fait preuve d’esprit étroit reproché aux provinciaux fraichement venus de leur terroir, de leur bled perdu Ils ont développé leur art sans privilégier leurs terroirs d’origine.
D’après le professeur Yoka, ces artistes ont appuyé leurs recherches sur l’ouverture d’esprit des Kinois réceptifs à toutes les influences des provinces et surtout sur le brassage de mentalité d’habitants d’une ville cosmopolite. L’image des Kinois à travers leurs productions, musicale ou sculpturale pour Lutumba ou pour Liyolo, est la projection d’un citadin travailleur et ouvert sur sa tradition et sur le monde. La chanson Mabele de Lutumba montre le souci du sens véritable de la vie des Kinois. Les richesses sont vaines, le retour à la terre natale de la dépouille mortelle est, en toute humilité, la fin de la vie. par ailleurs, la statue de Me Liyolo de la femme citadine pauvre au croisement avenue Kimuenza et la Route By Pass montre la kinoise dans son quotidien laborieux.
Rombaut Kamwanga
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