Le Rassop prêt à vider Kabila de ses substances du Chef de l’Etat

Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) vient de lancer un appel de prise en charge au peuple congolais. Se

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Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) vient de lancer un appel de prise en charge au peuple congolais. Selon un message rendu public le 1er octobre 2017,si la CENI n’organise pas les élections prévues au 31 décembre 2017 au plus tard, le Rassop se prépare, à partir de ce mois d’octobre 2017, à des actions concrètes jusqu’au départ du président Joseph Kabila du pouvoir, ainsi que du bureau de la CENI.

F. Tshisekedi & P. Numbi

F. Tshisekedi & P. Lumbi

Parmi les actions prévues, les trois principales sont : Appel au peuple congolais de ne plus reconnaître Joseph Kabila comme président de la République et la communauté internationale d’en faire autant ; sit-in devant les bureaux de la CENI sur toute l’étendue de la république pour le départ de Corneille Nangaa et de tout son bureau ; lancement des actions de désobéissance civile en vertu de l’article 64 de la Constitution, notamment ne plus s’acquitter de tout impôt, taxes, redevances publiques, factures de la SNEL, de la Regideso, etc. Subséquemment au départ de Joseph Kabila, la mise en place d’un dispositif approprié permettant l’organisation des élections dans les meilleurs délais s’impose.

Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement rappelle au peuple congolais le message du 23 juin 2017 issu de l’Assemblée plénière ordinaire des Évêques membres de la CENCO, intitulé : « Le pays va très mal. Débout Congolais ! ». Le Rassemblement constate qu’aucun signe ne rassure la tenue de l’élection présidentielle à la date convenue, le 31 décembre 2017.Il synthétise en quatre parties, le message des Évêques.

Dans la première partie : « Le pays va très mal », il évoque la santé économique critique du pays. Les conditions de vie de la grande majorité de la population congolaise sont précaires. L’insécurité quasi-généralisée à travers le territoire national influe directement sur la vie des personnes. Elle porte atteinte à la dignité humaine et au respect des droits humains. Les restrictions du droit à la liberté d’expression et l’interdiction des manifestations pacifiques sont croissantes dans notre société. La répression des mouvements de contestation pacifique va parfois jusqu’à l’usage excessif de la force.La corruption, l’évasion fiscale, le détournement de fonds publics ont atteint des proportions inquiétantes à tous les niveaux. Un groupe de compatriotes abusant manifestement de leur pouvoir, s’octroient des avantages économiques faramineux au détriment du bien-être collectif.

Dans la deuxième partie : « D’où revient la crise ? », le message décrit la situation misérable dans laquelle les congolais vivent aujourd’hui. Il le qualifie d’une conséquence de la persistante crise socio-politique due principalement  à la non-organisation en 2016, des élections conformément à la Constitution du pays. Le message soutient que l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016 contient des pistes de solutions à la sortie pacifique de cette crise.

Le message démontre que c’est par le manque de volonté politique et au mépris de la souffrance du peuple que les acteurs politiques multiplient des stratégies pour vider cet accord de son contenu, hypothéquant ainsi la tenue d’élections libres, démocratiques et apaisées avant le 31 décembre 2017. Des solutions proposées et mises en place depuis la signature de l’Accord de la Saint Sylvestre par le pouvoir ne contribuent pas à la cohésion nationale. Elles risquent plutôt de hâter l’implosion du pays. Le message fait remarquer en effet, qu’une minorité de citoyens a décidé de prendre en otage la vie des millions de congolais. Ce qui est inacceptable.

Dans la troisième partie du message : « Que devons-nous faire ? »,le découragement étant la pire des choses, le peuple ne doit pas céder à la peur ni au fatalisme. La sortie de la crise actuelle exige la tenue des élections présidentielles, législatives et provinciales avant décembre 2017, tel que prévoit l’Accord politique du 31 décembre 2016. Il évoque l’hymne national avec de phrases mobilisatrices : « mettons-nous débout, dressons nos fronts encore courbés et prenons le plus bel élan pour bâtir un pays plus beau que celui d’aujourd’hui. Nous devons prendre en mains notre destin commun ».

C’est le moment historique d’être des ambassadeurs du Christ dans l’espace public, au cœur du monde et d’avoir une présence active et courageuse dans le monde de la politique pour mettre hors d’état de nuire la minorité de citoyens qui a décidé de prendre en otage la vie des millions de congolais. Levons-nous et marchons pour  nous libérer de l’oppression. Nous devons pour ce faire nous mobiliser et répondre à l’appel pour des manifestations pacifiques et y participer massivement.

Dans le même ordre d’idées, l’abbé Donatien Nshole, le secrétaire général de la CENCO qui séjourne en Europe depuis la semaine passée,  avec une délégation des évêques congolais, s’est exprimé sur la situation actuelle du pays à la radio onusienne, le mercredi 29 septembre dernier.Le Secrétaire général de la CENCO a donné l’objectif de la mission des évêques en Europe:«Les évêques se sont engagés à ne pas abandonner le peuple congolais sur le chemin de son bien-être et de la démocratie. Ils ont lancé un appel aux politiciens, ils ont lancé un appel au peuple congolais; c’est tout à fait normal qu’ils lancent aussi un appel aux partenaires du Congo. Nous sommes dans un contexte de la mondialisation». L’abbé Nshole a attiré l’attention de tout un chacun : «C’est le droit pour tout Congolais. La situation dans laquelle nous nous trouvons est assez inconfortable. Si nous ne faisons pas attention, l’année finira très mal».

« L’Accord du 31 décembre 2016 reste l’unique feuille de route qui peut sortir le pays de cette crise.Mais, il souffre d’une mauvaise mise en œuvre », a-t-il précisé.

Gel Boumbe

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