Le gouvernement a rétabli des concessions forestières illégales qui pourraient contenir plus de 30 milliards de tonnes de carbone

Le ministre congolais de l’Environnement, Amy Ambatobe, a rétabli 6 500 km2 de concessions forestières qui avaient été annulées en août 2016 par l’un

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Le ministre congolais de l’Environnement, Amy Ambatobe, a rétabli 6 500 km2 de concessions forestières qui avaient été annulées en août 2016 par l’un de ses prédécesseurs, Robert Bopolo, sur les instructions du Premier Ministre d’alors, Matata Ponyo. Les trois concessions rétablies le 1er février 2018 ont été attribuées aux compagnies d’exploitation forestière chinoises FODECO et SOMIFOR indique un communiqué de presse distribué par APO Group pour Greenpeace le mardi 20 février 2018.

les du membres du gouvernement congolais

les du membres du gouvernement congolais

En violation de son propre moratoire, le gouvernement de la République Démocratique du Congo rétablit des concessions forestières illégales. Deux concessions empiètent sur les 145 000 km2 de tourbières récemment découvertes et qui pourraient contenir plus de 30 milliards de tonnes de carbone. Le développement de l’exploitation forestière dans ces zones pourrait être l’une des plus grandes menaces pour la préservation des tourbières.

« Nous déplorons que le ministère de l’Environnement ait réalloué illégalement ces concessions, malgré leur précédente annulation et en violation du moratoire de 2002 », déclare Irène Wabiwa Betoko, responsable de la campagne Forêts pour Greenpeace Afrique (www.Greenpeace.org/africa). « Greenpeace Afrique appelle le gouvernement congolais à révoquer de nouveau ces concessions et, cette fois, à sanctionner les personnes responsables de cette situation. »
Jo Blackman, Responsable de campagne à Global Witness, déclare : « Nous appelons la CAFI à suspendre immédiatement ses financements tant que le gouvernement de RDC n’aura pas annulé ces attributions de concessions, garanti le respect du moratoire et pris des sanctions contre les responsables de ces attributions illégales. »

Simon Counsell, Directeur exécutif de la Rainforest Foundation, analyse : « L’établissement de nouvelles concessions forestières envoie un signal clair à la communauté internationale : le gouvernement de RDC est en train de faire une croix sur toute ambition de réduire les émissions liées à la déforestation ou à la dégradation des forêts. Toute opération d’exploitation forestière à grande échelle, en particulier dans les tourbières, est susceptible de causer des émissions massives de gaz à effet de serre. Les donateurs comme la Norvège ou la Banque mondiale vont devoir réévaluer si les programmes REDD en RDC sont crédibles et s’il est opportun de continuer à les financer. »

Extrait du communiqué de presse distribué par APO Group pour Greenpeace.

Prisca Materanya

 

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