La RDC a validé sa participation au mécanisme international REED+

Au cours d’un atelier de haut niveau, la République Démocratique du Congo (RDC),  par le biais de son ministère de l’Environnement et du développeme

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NERF

Une vue de l’atelier de haut niveau sur le mécanisme de REDD+

Au cours d’un atelier de haut niveau, la République Démocratique du Congo (RDC),  par le biais de son ministère de l’Environnement et du développement durable, a validé le processus de dotation d’un niveau d’émissions de référence des forêts (NERF). Celui-ci permet d’évaluer si les politiques et mesures de REED+ produisent des résultats en termes d’émissions de gaz à effet de serre, liées à la déforestation.

Cette cérémonie de validation a eu lieu à la fin du mois de décembre 2017 dans la salle de conférence de l’Hôtel du gouvernement à Kinshasa, en présence d’une centaine d’experts du ministère de l’Environnement et de développement durable (MEDD) et de la FAO.

Participer au mécanisme REDD+    

Pour répondre aux exigences de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) et contribuer aux efforts internationaux dans la lutte contre les changements climatiques, le gouvernement Congolais s’est engagé dans le mécanisme REDD+ depuis 2009. Cet engagement a été matérialisé par le développement et la mise en œuvre d’un Système National de Surveillance des Forêts (SNSF) complet intégrant trois différents piliers, notamment : le Système de Surveillance des Terres par Satellite (SSTS), l’Inventaire Forestier National (IFN) et l’Inventaire des Gaz à Effet de Serre (IGES).

Pour rappel, c’est en novembre 2012 que le gouvernement Congolais a validé, lors d’un conseil des ministres, la Stratégie Cadre nationale REDD+. Cette stratégie vise à atténuer la déforestation, afin de stabiliser le couvert forestier sur le territoire national à l’horizon 2030.

C’est à ce titre que la FAO appuie le MEDD à travers de ces deux directions, la Direction des Inventaires et Aménagements Forestiers (DIAF) et la Direction du Développement Durable (DDD),pour l’opérationnalisation d’un SNSF capable de mesurer l’état et l’évolution des ressources forestières du pays. Le premier pilier du SNSF, le SSTS, permet de suivre l’évolution de la superficie forestière sur le territoire nationale, et donc d’évaluer la déforestation.Le second pilier, l’IFN,permettra d’estimer les stocks de carbone contenus dans les différents types forestiers présent en RDCongo, et ainsi de convertir les superficies déforestées en émissions de CO2. Enfin, le troisième pilier, l’IGES,devra compiler les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre liées au secteur Agriculture, Foresterie et Affectation des Terres, secteur contribuant pour pratiquement 90% des émissions de la RDC.

 

Avantages des résultats du NERF pour la RDC

Le NERF de la RDCongo retrace la tendance de la déforestation historique sur la période couvrant les années 2000 à 2014. Cette tendance historique est utilisée pour prédire quel sera le niveau de déforestation durant les cinq prochaines années si rien n’est fait pour atténuer cette dynamique. Cette prédiction servira de repère afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place afin de réduire la déforestation.

Pour le Représentant a.i de la FAO, Alexis Bonte, cet important travail de construction du NERF de la RDCongo permettra aux uns et aux autres de prendre conscience des enjeux liés à la dynamique de la déforestation dans le pays. « Nous espérons que ces estimations fiables permettront aux décideurs de prendre les mesures qui s’imposent pour infléchir la courbe de la déforestation », a-t-il renchéri.

Le directeur de Cabinet, Moïse Bumbu, représentant le ministre de l’Environnement et Développement durable a assuré que le NERF obtenusera  soumis en Janvier 2018 à la CCNUCC. Par ce geste, le gouvernement congolais cherche à démontrer non seulement sa volonté de se doter d’un Système national de surveillance des forêts capable de mesurer l’état et l’évolution de ses forêts mais aussi de répondre aux exigences de cette institution des Nations Unies».

En effet, les résultats du NERF validés vont aider la RD Congo à : (i) solliciter à la communauté internationale les paiements en fonction des réductions d’émissions, une mesure incitative ultime de l’initiative REDD+ ; (ii) mobiliser différents financements pour infléchir la tendance de la déforestation pour une meilleure mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique ; (iii) poursuivre les efforts dans la lutte contre le changement climatique.

Junior Kitambala (stagiaire)

 

 

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