La FAO et le PAM appuient le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le Grand Kasaï

Dans un communiqué conjoint rendu public ce mercredi 13 décembre 2017, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) e

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FAO

Distribution des vivres par la FAO et le PAM

Dans un communiqué conjoint rendu public ce mercredi 13 décembre 2017, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) en République démocratique du Congo ont reçu un financement d’environ 10 millions de dollars du Gouvernement belge en vue d’améliorer les conditions de vie, la sécurité alimentaire et nutritionnelle de près de 18 000 ménages, soit plus de 111 000 personnes, de la région du Grand Kasaï.

Interventions conjointes et répartition des tâches

Le même communiqué  a  précisé que « la FAO et le PAM vont ainsi développer une stratégie d’intervention conjointe afin de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de ces 18 000 familles dans les provinces du Kasaï et du Kasaï Central, auparavant grandes productrices de maïs. Cette réponse conjointe adopte une double approche intégrée visant les mêmes ménages.

A travers des distributions de vivres et de suppléments nutritionnels, le PAM fournit une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence qui permettra aux familles de s’alimenter immédiatement. En complément de cette aide alimentaire, la FAO appuie la relance agricole grâce à des distributions de semences et d’outils aratoires, accompagnées de formations en techniques agricoles. En trois ou quatre mois, la combinaison de l’aide alimentaire et agricole devrait permettre aux familles à la fois un accès durable à l’alimentation et la possibilité de dégager des revenus.  Elles auront ainsi la possibilité soit de s’intégrer dans la communauté d’accueil, soit de retourner dans leurs villages après l’accalmie. C’est en ce sens que l’agriculture joue un rôle clé dans la cohésion sociale ».

Type des matériels et outils d’assistance

FAO

Outils et matériels distribués par la FAO au Kasaï

Claude Kalinga, chargé de communication du PAM a révélé que, « le PAM distribuera à 31 000 personnes un panier alimentaire composé de farine de maïs fortifiée, de légumineuses, d’huile végétale fortifiée et de sel iodé, à partir de janvier 2018. En outre, tout en sachant que le taux de malnutrition aiguë globale est au-dessus de 10 pour cent dans la région du Kasaï et qu’il y a un fort risque de détérioration sans une réponse solide, une approche combinant la prévention et le traitement de la malnutrition aiguë modérée (MAM) sera mise en œuvre. Ainsi, près de 30 600 enfants de 6 à 59 mois atteints de MAM, les femmes et les filles enceintes et allaitantes seront traitées pendant trois mois à travers le Programme d’alimentation supplémentaire ciblé dans les centres de santé, en accord avec les protocoles nationaux », a-t-il poursuivi.

De son côté, Fallon Bwatu, chargée de communication de la FAO, a mentionné que la FAO, pour sa part, « fournira aux 6 700 ménages de déplacés et retournés assistés par le PAM, des kits maraîchers composés d’une houe, d’un râteau, d’une bêche, d’un arrosoir et de 40 g de semences de légumes et de fruits. Ce qui permettra à chaque famille de produire environ 80 kg de nourriture. Cela représente environ 400 repas pour chaque ménage sur une période de deux mois. Les ménages bénéficiaires pourront également vendre l’excédent de leur production afin de se procurer d’autres aliments ».

Par ailleurs, « la FAO distribuera à 3 500 ménages issus des communautés d’accueil des kits vivriers (deux houes, 10 kg de légumineuses et 15 kg de céréales), qui leur garantira un apport en glucides, fibres et vitamines. 1 300 familles d’accueil supplémentaires recevront 20 tonnes de semences de légumineuses, 52 tonnes de céréales et 325 tonnes de patate douce. Ainsi, ils pourront constituer un stock alimentaire qui permettra de réduire la pression sur les faibles disponibilités alimentaires dans la région », a ajouté Fallon Bwatu.

Les deux agences saluent ce financement de la Belgique qui permettra de mettre en œuvre des interventions fondamentales, mais rappellent que l’ampleur du drame que vivent les populations congolaises réclame une solidarité accrue. Elles plaident également pour une paix durable qui permette à chacun de cultiver sa propre nourriture, de reconstruire ses moyens d’existence et de garantir un avenir plus prospère à ses enfants. Ce projet sera mis en œuvre en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et les ONG locales.

Junior Kitambala Stagiaire

 

 

 

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