La CENCO en formation pour la protection du Bassin du Congo et la sauvegarde de la Maison commune

La CENCO en formation pour la protection du Bassin du Congo et la sauvegarde de la Maison commune

L’Eglise famille de Dieu de la RDC refuse de rester indifférente à la question environnementale. A cet effet, depuis le lundi 21 juin 2021 au siège de

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L’Eglise famille de Dieu de la RDC refuse de rester indifférente à la question environnementale. A cet effet, depuis le lundi 21 juin 2021 au siège de Caritas Congo à Kinshasa, les Evêques membres de la CENCO sont en session de formation sur l’environnement et les ressources naturelles dans le contexte de la Covid-19. Initiée par la Commission épiscopale pour les ressources naturelles (VERN), cette session a pour thème « L’Eglise de la RDC face aux enjeux de l’environnement et des ressources naturelles pour la protection du Bassin du Congo et de la Maison commune »

L’objectif global de ces assises consiste à promouvoir un engagement effectif des Eglises locales en vue de la sauvegarde du Bassin du Congo. Il y a aussi des objectifs spécifiques, notamment celui de renforcer les capacités des Evêques membres de la

CENCO sur les questions relatives à la gestion des ressources naturelles, à l’environnement, au changement climatique et au plaidoyer ; et celui de permettre aux Evêques de la CENCO de définir les grandes lignes de leur pastorale diocésaine et d’ensemble sur les questions environnementales et des ressources naturelles.

Le premier à prendre la parole dans cette rencontre de plus ou moins une centaine des personnes était l’archevêque de Kinshasa pour le mot de bienvenue. Le Cardinal Fridolin Ambongo a déclaré que « cette session qui intervient un mois après la clôture de la célébration du 5ème anniversaire de l’encyclique Laudato Si rencontre étroitement les travaux du récent synode sur l’Amazonie que le Pape François a publié dans son exhortation post-synodale Querida Amazonia du 2 février 2020. Le thème choisi interpelle au plus haut point notre sens de communion et de responsabilité. Chers frères Evêques, s’engager en tant qu’évêque à la protection et à la sauvegarde est une marque de notre communion envers le pape et entre nous. En effet, avant le désastre causé par la violence que nos sociétés modernes insatiables exercent contre la nature, le Pape François a levé l’option d’interpeller tous les protagonistes sur l’urgence de la protéger. Cette sœur, dit le pape, crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus  des biens que Dieu a déposé en elle. Laudato Si n°2 »

Après le cardinal, ce fut le tour du Vice-premier ministre et Ministre de l’Environnement durable, Mme Eve Bazaïba. Elle a félicité l’Eglise pour l’initiative de ces assises et surtout la pertinence du thème choisi. Elle a poursuivi son mot en ces termes : Honorables, Eminences, Excellences, la protection de l’environnement a commencé en RDC  de manière tout à fait officielle depuis 50 ans aujourd’hui.  C’était en 1972, à l’issue de la conférence sur l’environnement en Suède, à Stockholm. Depuis lors, la RDC s’est résolue tour à tour protéger l’environnement, à préserver les forêts et à entretenir les actes institutionnels et juridiques pour la gestion des ressources naturelles.

Pour Mme Eve Bazaïba, « l’Eglise a non seulement le devoir d’encadrer et de soutenir la population congolaise par rapport à sa morale mais l’Eglise a aussi  le devoir tout à fait normal de protéger la population de manière que celle-ci bénéficie des ressources naturelles rendues disponibles par le Créateur ».

Le Cardinal Peter Turkson, Préfet du Dicastère pour le Développement humain intégral, est monté au perchoir pour donner la conférence inaugurale de ces assises.

Ensuite, ce fut le tour de Mgr Marcel Utembi, Archevêque de Kisangani et Président de la CENCO, de prendre la parole pour ouvrir les travaux. Il a indiqué que dans le cadre de sa pastorale pour une écologie intégrale en vue d’un développement humain intégral, la CENCO s’est dotée d’une Commission Episcopale pour les Ressources Naturelles (CERN) dont le travail a produit plus d’un résultat. Comme on peut le voir, les raisons ayant conduit à cette pastorale demeurent et nécessitent un engagement de tous et une synergie d’actions

 Quelles sont les attentes des Evêques de la CENCO à ces assises ? Cette question a été posée à deux princes de l’Eglise. Pour Mgr Timothée Bodika, Evêque de Kikwit, c’est une prise de conscience de ce que le pape nous demande pour sauver notre maison commune, la terre. Que chacun de nous arrive à poser des gestes simples, par exemple planter des arbres. C’est une éducation qui ne doit pas se faire par des mots, mais par des actes pour sauver la terre, car nous n’avons pas une autre planète.

Pour Mgr François-Xavier Maroy, Archevêque de Bukavu, on a sollicité l’Episcopat pour sortir de la théorie et travailler concrètement sur terrain pour protéger notre maison commune.

Ces assises vont se clôturer le jeudi 24 juin 2021. Comme résultats attendus de cette session, la CERN espère que les Evêques de la CENCO disposeront des informations nécessaires sur les enjeux environnementaux de la RDC, du Bassin du Congo et du Monde ; arriveront à définir les grandes lignes de leur pastorale diocésaine et collégiale pour la protection du Bassin du Congo et l’amélioration des conditions de vie de ses habitants, notamment la résilience des diocèses face aux impacts de la COVID-19 ; enfin la production et la publication d’un rapport de la session.

Jean-René Bompolonga

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