Kinshasa : Recyclage des objets plastiques dans l’art

L'humanité est  de plus en plus consciente des enjeux environnementaux qui risqueraient de compromettre la durabilité de la vie sur la terre. En Ré

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L’humanité est  de plus en plus consciente des enjeux environnementaux qui risqueraient de compromettre la durabilité de la vie sur la terre.

En République Démocratique du Congo (RDC) et à Kinshasa la capitale en particulier, cette conscience ne semble pas encore être prise en compte. Il suffit de regarder  seulement aujourd’hui les bouteilles et autres objets en plastique flottant dans plusieurs rivières et cours d’eau de la capitale congolaise, avant de se déverser dans le fleuve Congo, avec comme  conséquence  de

menacer l’existence des poissons, mieux l’écosystème, tout en polluant l’eau et en réduisant à la longue le lit de ce majestueux fleuve de la RDC.

C’est dans cette perspective qu’un groupe d’artistes de la rue, issu de l’Académie des Beaux-Arts (un établissement d’enseignement supérieur et universitaire spécialisé dans le métier d’art à Kinshasa) s’est résolu d’orienter leur travail artistique dans la protection de l’environnement en faisant le recyclage des bouteilles et autres objets en plastique pour créer des objets d’Art.

« Au moment où j’ai appris cet art, je me suis immédiatement rendu compte de ma responsabilité pour assainir ma ville. Une ville touristique par excellence mais qui demande encore l’éveil de la conscience de ses habitants pour sa propreté. De ce fait, mon idéal fut de créer un réseau qui pourrait m’aider pour que l’impact fusse plus perceptible », a fait savoir l’artiste Bobo Lomboto.

Poursuivant ses propos, l’artiste Lomboto estime que « les déchets de sachets en  plastiques sont nuisibles à l’environnement et devront désormais être utilisés dans la confection des œuvres artistiques. Ce noble travail, à l’instar de son caractère artistique, est un grand atout pour l’assainissement de notre capitale Kinshasa par le recyclage ».

Avec une équipe de ramassage constituée d’environ 75% de l’effectif du groupe, ces artistes recyclent les sachets plastiques et procèdent par plusieurs étapes avant leur utilisation : lesquelles étapes consistent en nettoyage et stérilisation pour préserver la santé des fabricants et des acheteurs d’œuvres d’art.

Comment on procède au traitement ?

Le traitement se résume en trois étapes, a expliqué à notre site l’artiste Bobo Lomboto et un des coordonnateurs du projet :
– Les bouteilles récoltées sur terrain sont lavées au moins à deux reprises à l’eau propre avec du savon en poudre.
– On passe ensuite à l’eau savonneuse avec de la javel non seulement pour la désinfection mais aussi pour effacer les écrits sur les bouteilles.
Pour des raisons de  désinfection efficace, il y a ceux qui restent pendant deux jours dans cette eau.
– Ces derniers sont alors séchés au soleil. Ce mode de séchage permet de tuer les derniers germes résistants. Une fois ces objets traités, on les passe au découpage selon les différentes œuvres qu’on envisage confectionner, les dimensions variant avec l’utilisation.

Effets sur l’écosystème

Avec le travail de ces artistes, l’environnement se retrouve dans son assainissement. Les micro-organismes devant mettre plusieurs années pour digérer les déchets non biodégradables jetés dans la nature, environ 100 mille ans  pour les sachets plastiques, le recyclage est une pratique essentielle pour aérer le sol.

Ce travail est un gagne-pain

« Avec cet art,  je me suis trouvé une occupation qui me permet  de gagner ma petite vie. Pour votre information, nous venons de décrocher un petit partenariat avec l’ONG du prince Néerlandais Spark Forabridge et nous sommes une dizaine», a révélé l’artiste Lomboto avant de lancer un appel vibrant aux autres partenaires œuvrant dans le domaine d’environnement qui traînent d’emboiter le pas à l’ONG néerlandaise, de leur apporter mains fortes afin d’amener à bien ce projet.
Enfin, malgré les difficultés rencontrées sur terrain dans le ramassage avec les moqueries et la vente qui n’est pas fort prometteuse, ces artistes ne baissent pas les bras car conscients de leur double rôle : artistique et patriotique.

Junior Kitambala

 

 

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