Dans son discours sur l'état de la Nation prononcé devant le parlement congolais réuni en Congrès ce jeudi 19 juillet 2018, le Président de la Républi
Dans son discours sur l’état de la Nation prononcé devant le parlement congolais réuni en Congrès ce jeudi 19 juillet 2018, le Président de la République est resté égal à lui-même dans ses propos mais toutefois dans son attitude plus décrispé, improvisant et parfois montrant un rien d’amertume. Il a toujours affiché un nationalisme sourcilleux.
Trois attitudes symptomatiques
Dans son discours sur l’état de la Nation, ce jeudi 19 juillet 2018, au Palais du Peuple, le Président de la République a affiché trois attitudes dans l’hémicycle de la Représentation législative nationale. Dans un premier temps; M. Kabila a décrispé une salle visiblement sous tension. Il a ironisé sur ceux qui l’attendent prononcer la fameuse phrase: « Comprenez mon émotion » en soulevant un immense éclat de rire. Il repris sa réserve anglo-saxonne. Il s’est lâché de temps en temps.
Des chiffres en hausse synonymes de simple augmentation ou de progrès
Dans un deuxième temps, le Président Kabila, dans un ton plutôt monocorde, a présenté en chiffres les progrès réalisés par la Nation sous sa gouverne dans plusieurs domaines importants de la vie congolaise. Parmi les chiffres cités, certains ont remonté jusqu’aux années 1998. Est-ce un bilan annuel ou un bilan de la Troisième République? Politique, avec la réaffirmation de la poursuite des élections jusqu’en décembre 2018, économie, avec la proclamation avec fierté de réaliser les élections sans assistance extérieure et des projets de développement négociés de façon autonome et enfin social, avec des progrès chiffrés dans l’éducation, la santé et autres domaines. Tout ceci, a souligné le Président, dans un Congo décomplexé. Cette partie du discours n’a pas intéressé les Congolais, ni applaudissement, ni grogne. Ils n’ont pas la culture des chiffres. Ils avaient la tête ailleurs.
De l’émotion mesurée certes mais perceptible
Tout le long de son discours, le Président Kabila a laissé poindre de l’émotion avec des mots comme exercer son métier avec la passion et cette phrase » Il y a ceux qui ne voient que ce qui reste à faire et qui ne voient jamais ce qui est déjà fait ». A la fin de son discours, le Président a été quelque peu elliptique dans son souci maintes fois répétés de respecter la Constitution. tout en laissant ses sympathisants parler de sa candidature à un troisième mandat. Enfin, une phrase est à étudier avec précision où le Président appelle tous les candidats en règle avec les conditions légales d’éligibilité à postuler aux élections de décembre 2018. Qui l’est, qui ne l’est pas? Dans les rues de Kinshasa, le débat est déjà âpre avec des politiques de tout bord.
Rombaut Kamwanga
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